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Critique de EvadezMoi


Ce mois-ci, aux éditions Agullo, on retrouve avec plaisir l'auteur Saad Z. Hossain qui nous offrait en 2017 son merveilleux Bagdad, la grande évasion.
C'était le premier Agullo que je lisais et j'avais vraiment été enthousiaste.
L'auteur parle de son peuple, de ses légendes, de ses croyances, avec humour et un brin de folie.
Dans Djinn City on retrouve ce style jubilatoire, drôle et attachant.
L'auteur nous relate ici la mythologie arabe peuplée de Djinns, créatures egocentriques aux mauvais caractères. Ils sont colériques, jaloux, égoïstes, violents et menteurs. Mais par-dessus tout, ils sont prétentieux et détestent tous ceux qui ne sont pas de sang pur. Parce que c'est bien de ça dont l'auteur veut nous parler, de racisme. Dans le roman, ce n'est pas une question de couleur mais une question d'espèce. Au travers des Djinns, des dragons, des goules, des wirms, des humains, à coup de magie, de voyages dans des engins sortis d'une imagination débridée, l'auteur nous entraîne dans une course folle vers une vérité, une évidence tout en dénonçant tout ce qui se rapporte au totalitarisme tout comme à la rigidité des esprits conservateurs ou à certaines formes d'extrémisme.
Le personnage central de Djinn City c'est Indelbed. Il a dix ans quand son père Kaikobad tombe dans un mystérieux sommeil profond. le clan des Kanh Rahman se resserre autour de lui et lui apprend que Kaikobad est un émissaire des djinns, une sorte d'ambassadeur ou de porte-parole, et que sa mère, morte en couche, était un Djinn. Enlevé par un autre émissaire, jeté dans une fosse à meurtres d'un puissant Djinn, le jeune garçon va devoir apprendre à survivre aux wirms et à Givaras, eux aussi coincés dans la fosse pendant que son cousin tentera de rallier à sa cause de très vieux djinns afin de le sauver.
Ce roman est vraiment étonnant et entraine le lecteur dans un autre monde bourré d'humour. Quoi de mieux ces temps ci qu'un peu de rêve, le sourire aux lèvres ?
Quand, en plus, le message délivré est un des plus beaux messages d'humanité ? Parce que la morale de cette histoire c'est bien que nous sommes tous des métis et que s'il n'y avait plus de races, il n'y aurait sans doute plus de guerres.
Pour ma part, je suis définitivement conquise par le style et l'humour de Saad Z. Hossain.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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