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Critique de tristanledoux


Sans avoir consulté les innombrables critiques, opinions et interviews relatives à ce roman, je dirais "à chaud", à peine sorti de ce volumineux pavé, que sa caractéristique essentielle me semble pouvoir être condensée dans un unique vocable, lequel n'a cessé de me hanter et de s'affermir dans mon esprit, à mesure que progressait ma lecture. Amis lecteurs, vous l'avez deviné, il s'agit de ce que recouvre le terme PLATITUDE. Les personnages de ce livre sont inconsistants, leurs dialogues n'ont aucun intérêt et le narrateur nous abreuve de détails insignifiants. Ce degré zéro de l'écriture romanesque est maintenu avec une constance vraiment stupéfiante, jusqu'aux trois-quarts du volume environ, au point que l'on se demande si on n'est pas en train de rater quelque chose, une forme d'ironie très subtile qui nous aurait échappé, un truc qu'on n'aurait pas compris, et puis non, en fait pas du tout, c'est un roman de gare qui raconte la vie d'une famille ennuyeuse comme la peste, ponctué d'amorces terroristes destinées à nous maintenir quelque peu en haleine, je suppose. Et puis vers la fin, quand le narrateur se glisse plus intimement dans la peau de son personnage principal (pour raconter sa fin, justement), on peut se dire que là, ça devient plus profond, plus juste, plus fort, mais il aura fallu se farcir au moins 500 pages de confondantes banalités pour y arriver. On est loin du Houellebecq de "La Carte et le territoire", en tout cas. Et puis cette manie de citer des marques, de cerner les gens à travers ce qu'ils boivent ou ce qu'ils ont dans leur assiette, que c'est agaçant ! La dimension politique ? Non, ce n'est pas un roman politique, c'est un roman bourgeois, travaillé par la mort et la passion d'une sexualité triste.
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