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Critique de Miaousse


Bah. Creux et facile, tout en n'oubliant pas d'être pompeux. Je ne vais même pas perdre de temps à en faire une critique. Un vrai roman pour bobos parisiens qui ont l'impression de s'encanailler en lisant un texte finalement très classique de l'intello bobo tendance sociologie de gauche (MAIS paradoxalement également très à droite version "c'était mieux avant" et " de mon temps..."), plein de cul gratuit et de provocations minables (les deux attirant bien entendu l'attention médiatique et par là-même celle des lecteurs) sur lesquels on greffe l'inévitable petit couplet décrivant avec "lucidité" (attention, mot clé: pas pessimisme, ni défaitisme, ni déprime: lucidité) l'agonie de notre monde finissant, individualiste, capitaliste, déshumanisé, oppressant, qui court à sa perte, à la fin de la civilisation et de l'Homme, théorie nihiliste éculée mais qui donne toujours son petit genre à celui qui la professe ( car lui est "lucide", rappelons-le), théorie à laquelle on croirait plus volontiers si on ne disposait pas de textes écrits il y a déjà 3'000 ans qui disaient grosso-modo exactement la même chose... Histoire d'enrober quelque peu cette lassante et facile succession de clichés, on rajoute une louche de charabia scientifico-philosophique pour se donner un genre et impressionner ce type de lecteur qui croit que lorsqu'il ne comprend rien c'est que ce doit être intelligent, et voilà nos salons parisiens qui s'auto-congratulent entre eux d'être suffisamment intelligents pour avoir compris, eux, le message profond sur nos sociétés déshumanisées (même si en réalité ils ont surtout retenu les passages de partouzes) et que derrière ce pseudo-cynisme de l'auteur se cache évidemment une grande pudeur, un vrai désir d'amour, une vraie tendresse, un regard lucide sur la société, etc, clichés là aussi totalement éculés du personnage d'apparence cynique, méchant, provocateur MAIS qui cache en réalité une vraie humanité doublée d'une incroyable sensibilité blablabla artifices classiques permettant de réhabiliter n'importe qui (à mon sens, Houellebecq est celui qu'il paraît être, et il en a parfaitement le droit) et servant in fine à démontrer que si l'on n'a pas aimé c'est que l'on n'est pas de la caste, celle qui "sait"... forçant du même coup nombre de ceux qui ont secrètement trouvé nul à s'extasier en public pour ne pas se retrouver du mauvais côté: "Tu sais, X n'a pas aimé Houellebecq, ah ah, le pauvre, il n'y a évidemment rien compris..."

L'ouvrage fait aussi partie de ces livres "caution" s'adressant ici principalement à certains lecteurs masculins qui seront ravis de s'y reconnaître sur le thème du: "Oh ben tu voit moi aussi je pues la lose et je passe ma vie sur des site pornau ou a essayé de choppez sur Tinder, ben tu voit je suit pas pire qu'un autre, on est tous comme ça nous les homme, c'est Houellebecq qui le dis, ouais moi j'ai comprit et je l'accepte, fier d'ètre un homme grasse a ce livre mec!". le succès du livre démontre d'ailleurs combien le marketing du scandale de salon bobo couplé au déclinisme défaitiste de PMU fonctionne bien (un jour j'aimerais comprendre pourquoi les gens cherchent, se complaisent et retiennent toujours et avant tout le négatif...), mais franchement, quelle vacuité, et le tout sans même avoir de style.
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