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Critique de kielosa



De Jean Hougron (1923-2001) j'ai lu au fil des années pratiquement tous ses romans. Entre 1969 et l'année de son décès exactement 17.
C'est par hasard que je suis tombé récemment sur "La chambre" qui a été publié en 1982 et qui ne fait pas partie de son cycle romanesque de l'Indochine française.

En cherchant, j'ai découvert, par ailleurs, de lui une nouvelle d'une quarantaine de pages de 1955, intitulée "Quatrième étage", que je compte commenter ici prochainement.

C'est au cours de ses pérégrinations pendant 5 ans en l'actuel Vietnam, Cambodge et Laos, quand il n'avait que 24 ans, que Jean Hougron a commencé sa remarquable carrière littéraire, qui a débuté en 1950 avec "Tu récolteras la tempête" et qui fût tout de suite un grand succès de vente.

L'adaptation à l'écran, en 1957, par Marcel Camus, dont c'était le premier film, de son roman "Mort en fraude" avec Daniel Gélin, Anh Méchard et Jacques Chancel, a sans doute amplement contribué à la popularité de l'oeuvre de Jean Hougron.

Contrairement à ces romans et d'autres romans exotiques, tels "Les portes de l'aventure", "La terre du barbare", "Rage blanche", "Soleil au ventre", etc. l'ouvrage sous rubrique est une oeuvre foncièrement psychologique.

L'histoire commence par l'arrivée à Lieuvain (une ville fictive de la France profonde) du docteur Simon Gentier qui y vient remplacer le docteur Jonard qui part avec son épouse un mois en vacances.

Comme toubib, il fait très vite la connaissance des notables et personnalités de l'endroit, parmi lesquels la riche héritière Hélène Delalande, 32 ans.

Entre Simon et Hélène se développe très vite une relation amoureuse complexe et compliquée. Les 2 protagonistes trimbalent tous les deux une lourde hypothèque de leur passé, qui inhibie, voire perturbe, un rapprochement stable et durable.

Il y a bien entendu l'interférence d'autres personnes de leur environnement dans la relation du couple, mais c'est essentiellement la confrontation psychologique de 2 âmes perdues par des événements antérieurs qui provoquent le doute, la méfiance, la peur et des volte-face pénibles et douloureux.

Rendre un livre de 358 pages serrées avec un tel thème captivant, relève à mon avis de l'exploit et de l'art.

J'ai été content de retrouver Jean Hougron, même si son récit n'est pas situé dans cette atmosphère nostalgique de l'Indochine française.

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