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Critique de Sycorax


L'auteur de ce recueil de nouvelles n'est autre que le créateur du personnage archi-connu qu'est Conan le barbare.
Ont été réunis ici, une sélection de récits d'épouvante écrits par Howard.

Saluons au passage le louable travail éditorial que les éditions Bragelonne effectuent depuis quelques années pour nous offrir de beaux livres avec un contenu littéraire et éditorial de qualité (les avant-propos de Patrice Louinet s'avèrent toujours passionnants à lire, parfois tout autant que le contenu).
Bragelonne offre aux lecteurs d'aujourd'hui la quasi intégralité des oeuvres de R. E. Howard, événement inédit en France depuis que les défuntes Nouvelles éditions Oswald (NéO) avaient initié un travail similaire dans les années '80.

R. E. Howard était admiratif du travail de l'écrivain H. P. Lovecraft, avec lequel il avait même entamé une relation épistolaire (d'après le très intéressant avant-propos du compilateur de ce recueil). La majeure partie des nouvelles ne s'avèrent par conséquent que de simples hommages littéraires rendus à Lovecraft.
Pour ma part, je qualifierais ces nouvelles de simples plagiats (plutôt que des hommages) tant le style de Lovecraft y est repris servilement par Howard !
Les lecteurs de Lovecraft pourront en reconnaître les ressorts dramatiques et stylistiques, les tics et les crescendo qui culminent invariablement vers une révélation finale se voulant être le summum de l'épouvante, ressorts typiques de l'écrivain de Providence.

Le compilateur attire à plusieurs reprises l'attention du lecteur sur les 2 meilleures nouvelles de ce recueil, à savoir "Les pigeons de l'enfer" et "Les ombres de Canaan".
La première ne diffère du style de Lovecraft que par des descriptions horrifiques plus explicites.
Quant à la seconde, seules l'unité de lieu et l'intégration du thème vaudou-esclaves noirs tendent à donner l'impression d'un renouveau au style lovecraftien.

Bref, vous l'aurez compris : on peut (et l'on doit) avoir du respect et de l'admiration pour la contribution d'Howard à l'univers de l'héroïc-fantasy. Ce qu'il a apporté à l'édification de ce genre est indiscutable en même temps qu'incontournable.
Howard n'était en revanche pas - à mon humble avis - un bon conteur de récits de terreur et d'épouvante. Plutôt lire (ou relire) du Lovecraft.
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