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Critique de Patlancien


Un petit roman de 255 pages écrit par Hugh Howey qui n'est autre que l'auteur de Silo. C'est ma deuxième rencontre avec cet écrivain à qui j'avais déjà lu et chroniqué « Une colonie ».

Au 23e siècle, les phares existent encore mais ils sont placés dans l'espace pour protéger les vaisseaux spatiaux des champs d'astéroïdes. Digger, un vétéran d'une guerre stellaire qui sévit dans toute la galaxie, est devenu suite à ses faits d'armes gardien du phare 21. Cette balise se trouve dans un coin perdu de l'univers. Notre héros qui est censé vivre la solitude de tous les gardiens de phare va se retrouver confronter à une succession d'aventures et de personnages qui vont profondément perturber le huis clos qui aurait dû s'imposer à lui. Cet ancien militaire traumatisé de la guerre, aurait pu nous être sympathique mais l'aspect loufoque de ses péripéties comme celui de sa propre folie rend le scénario difficile à suivre voire pas moment incompréhensible.

Heureusement le style de l'auteur est là pour sauver ce roman. En effet, et grâce cette fois-ci à la fluidité de son écriture, Hugh Howey arrive à nous maintenir à flot dans un livre qui avait tendance surtout à nous noyer. Les personnages sont relativement bien décrits et prennent leur place dans l'aventure, y compris le chat extraterrestre et télépathe Cricket. Pour le scénario, je le trouve un peu bancal. Les cinq parties qui le composent, ont un peu de mal à s'imbriquer les unes aux autres pour former un roman complet. On a même quelquefois des problèmes à trouver une certaine cohérence pour ce Fix-up qui peine souvent à trouver son unité.

Si ce livre avait tout pour plaire au début, il faut avouer qu'on est pourtant très loin du Phare du bout du monde de Jules Verne ou d'Ar-men le roman graphique d'Emmanuel Lepage. L'idée de cette balise perdue dans l'espace avec son gardien déjanté était super originale et aurait dû plaire aux amoureux de solitude et de grand espace. Malheureusement la magie n'était pas au rendez-vous et heureusement pour Hugh Howey, il me reste encore à lire son Silo pour me permettre enfin d'avoir un meilleur jugement pour cet auteur américain de science-fiction.

« Je pense à mes potes qui ont tiré leur révérence à cause d'une grenade et à ceux qui sont morts d'un staphylocoque doré dans un hôpital pour anciens combattants. Ces derniers passent inaperçus. Ils ne sont qu'une statistique. Mourez sans bruit et vous êtes un chiffre. Mourez de façon spectaculaire et vous êtes un nom. »
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