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Critique de Eric76


«Et il sortit un autre cheval qui était roux ; et celui qui le montait reçut le pouvoir de bannir la paix de la terre, et de faire que les hommes se tuassent les uns les autres ; et on lui donna une grande épée.»
Conquête, guerre, famine et mort : dans ce livre de Ron Hubbard, les quatre cavaliers de l'apocalypse ont déferlé sur la terre. Des décennies de guerres atomiques, bactériologiques, idéologiques l'ont transformé en immense charnier. Les rescapés de cet immense massacre ne savent plus pourquoi ni pour qui ils se battent. Peu importe d'ailleurs ! ils continuent à batailler pour survivre, et parce que la guerre est devenue leur quotidien.
Nous allons suivre au milieu des champs de ruines les périlleuses errances des derniers miraculés de la quatrième brigade britannique. La crème des soldats, le dessus du panier, puisqu'ils sont toujours en vie ! cette troupe de crève-la-fin vénère leur charismatique lieutenant qui les fera voler de victoires en victoires et les ramènera tous sain et sauf dans leur Angleterre d'origine. Il gouvernera avec sagesse et tempérance ces quelques milliers de rescapés terrés dans les ruines de Londres.
On commence à soigner ses blessures, à croire de nouveau en l'avenir, à faire des enfants ; on se méfie de ce modernisme, de cette industrialisation à tout prix qui a mené l'humanité à sa perte, quand un gigantesque bateau de fer venu des confins du monde arrive par la Tamise, quand un avion survole la capitale, ranimant les peurs enfouies…
Le lieutenant se sacrifiera pour son peuple, pour lui éviter une nouvelle guerre et une nouvelle colonisation, et puis… On ne sait pas car ce roman qui se termine par le drapeau délavé du lieutenant en train de pendre tristement à son mat n'a pas de fin…. L'auteur laisse l'histoire en suspens comme s'il abandonnait au lecteur le soin d'imaginer sa propre suite.
Un roman dur et violent, sans concession, désespéré, et sec comme une trique.
Un roman prémonitoire aussi, écrit en 1938, à l'époque où l'on servait encore la popote et le gros rouge aux soldats de la ligne Maginot et où Pearl Harbor était une cité de villégiature. Juste avant le commencement de l'apocalypse…




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