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Critique de dogasquet


Le récit se situe début de l'ère victorienne (dans les années 1840 – 1850 ) et illustre bien la vie des domestiques, corvéables à merci et inexistants.

Une jeune femme de chambre, Lisbeth, vient d'être engagée par un jeune aristocrate, Edouard, arrogant, provocant, et débauché.
Lors d'une soirée habituelle de beuveries, c'est Lisbeth qui s'en occupe lorsqu'il rentre, fin saoul, le déshabille et le met au lit.
Elle est plutôt timide et effacée, sait qu'elle est laide, mais elle n'est pas impressionnée par l'état d'Edouard, pas choquée non plus, par les confidences de plus en plus régulières de son employeur à propos de sa vie sexuelle.

Un lien se tisse entre ces deux êtres si différents. Lui a besoin de se raconter, de provoquer son émoi par ses exploits sexuels, mais il comprend vite qu'elle est bien différente de toutes les femmes rencontrées jusqu'alors. Il appelle les yeux bleus de Lisbeth, des « yeux de Madone ». Elle, reste toujours calme, jamais surprise, toujours attentive, et surtout pleine de compassion.
Cela pourrait être le vice et la vertu, c'est beaucoup plus profond et nuancé que cela.

Les dernières pages replacent l'histoire dans son contexte historique, en expliquant bien la situation économique et sociale de l'époque. J'ai pris autant de plaisir à les parcourir qu'à découvrir les planches de la BD.

J'avais déjà beaucoup aimé « Peau d'homme » du même auteur avec Zanzim en illustrateur. Mais j'apprécie encore plus « Monsieur désire ? Une BD qui suscite les questions, les réflexions, pleine de nuances et de sens.
Une vraie réussite !


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