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Critique de jfponge


Un des "grands" romans de l'auteur des "Misérables", écrit en plein exil. Amer, revanchard, un cri de douleur face à l'arrogance des puissants, plongeant dans le destin personnel de celui pour qui "le beau c'est le laid". Sous les traits de ce personnage, défiguré dans sa toute petite enfance pour complaire à un souverain fou et diabolique, c'est le peuple qui est représenté. Comme le Quasimodo de "Notre Dame de Paris", Gwynplaine, "L'Homme qui Rit", ce monstre au visage armé d'un permanent rictus, a intérieurement la beauté d'un héros romantique, porteur des idéaux les plus élevés. Victor Hugo, nanti de cette culture immense qu'il aime à faire partager (un peu trop) au lecteur, décrit une Angleterre féodale, où la noblesse a recouvré l'intégralité de ses privilèges après la chute de Cromwell. Une restauration à laquelle fera écho, un siècle plus tard, celle qui a suivi la Grande Révolution en France. Les riches sont encore plus riches, les pauvres encore plus pauvres, pour le bon plaisir de la caste privilégiée. Au-delà de cette leçon d'histoire, maints rebondissements touchant parfois à la fantasmagorie maintiennent l'attention du lecteur. Mais quel dommage que la préface d'un littérateur, désireux de faire traîner en longueur son triste pensum, nous raconte tout, du début à la fin. Lecteur, lectrice, lisez plutôt la préface qu'a voulue l'auteur, elle est brève et va directement à l'essentiel : donner envie de lire…
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