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Citations sur Les Chansons des rues et des bois (34)

LE CHEVAL


Extrait 3

Les constellations en flamme
Frissonnaient à son cri vivant
Comme dans la main d’une femme
Une lampe se courbe au vent.

Chaque fois que son aile sombre
Battait le vaste azur terni,
Tous les groupes d’astres de l’ombre
S’effarouchaient dans l’infini.

Moi, sans quitter la plate-longe,
Sans le lâcher, je lui montrais
Le pré charmant, couleur de songe,
Où le vers rit sous l’antre frais.

Je lui montrais le champ, l’ombrage,
Les gazons par juin attiédis ;
Je lui montrais le pâturage
Que nous appelons paradis.

— Que fais-tu là ? me dit Virgile.
Et je répondis, tout couvert
De l’écume du monstre agile :
— Maître, je mets Pégase au vert.
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La Bise

Va-t’en, me dit la bise,
C’est mon tour de chanter.
Et tremblante, surprise,
N’osant pas résister,
Fort décontenancée
Devant un Quos ego,
Ma chanson est chassée
Par cette Virago.
Pluie. On me congédie
Partout, sur tous les tons.
Fin de la comédie.
Hirondelles, partons.
Grêle et vent. La ramée
Tord ses bras rabougris ;
Là-bas fuit la fumée
Blanche sur le ciel gris.
Une pâle dorure
Jaunit les coteaux froids.
Le trou de ma serrure
Me souffle sur les doigts.
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LE CHEVAL


Extrait 2

Le cheval luttait ; ses prunelles,
Comme le glaive et l’yatagan,
Brillaient ; il secouait ses ailes
Avec des souffles d’ouragan.

Il voulait retourner au gouffre ;
Il reculait, prodigieux,
Ayant dans ses naseaux le soufre
Et l’âme du monde en ses yeux.

Il hennissait vers l’invisible ;
Il appelait l’ombre au secours ;
À ses appels, le ciel terrible
Remuait des tonnerres sourds.

Les bacchantes heurtaient leurs cistres.
Les sphinx ouvraient leurs yeux profonds ;
On voyait, à leurs doigts sinistres,
S’allonger l’ongle des griffons.
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LE CHEVAL


Extrait 1

JE l'avais saisi par la bride,
[…]

Pensif, j’entraînais loin des crimes,
Des dieux, des rois, de la douleur,
Ce sombre cheval des abîmes
Vers le pré de l’idylle en fleur.

Je le tirais vers la prairie
Où l’aube, qui vient s’y poser,
Fait naître l’églogue attendrie
Entre le rire et le baiser.

C’est là que croît, dans la ravine
Où fuit Plaute, où Racan se plaît,
L’épigramme, cette aubépine.
Et ce trèfle, le triolet.

C’est là que l’abbé Chaulieu prêche,
Et que verdit sous les buissons
Toute cette herbe tendre et fraîche
Où Segrais cueille ses chansons.
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