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Critique de Denis_76


A la fin du tome 1 ( ma collection Nelson comporte 4 tomes ), je me demandais si Jean Valjean réussirait à extirper la pauvre Cosette des mains des avides Thénardier.
A la fin du tome 2, c'est la même problématique, Jean Valjean, alias M. Leblanc, cette fois, 8 ans plus tard, retourne par hasard chez Thénardier qu'il ne reconnaît pas, sauf que celui-ci, plus misérable encore, est capable du pire, allié à la bande Patron-Minette.
Le tenace inspecteur Javert, "homme de haute taille", n'est pas loin.
Un nouveau personnage apparaît : Marius, au grand-père terrible. Marius, avocat pauvre, a un coup de foudre pour Cosette, qui a 16 ans maintenant, et, heureuse, s'est transformée en belle jeune fille.
Gavroche Thénardier apparaît aussi, mais succinctement dans ce tome.
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Plusieurs réflexions me viennent à l'esprit sur ce tome.
1 ) Ne fais confiance à personne dès qu'il y a un intérêt, que ce soit le sombre Thénardier, le vieux mendiant ou la vieille portière de Gorbeau.
2 ) Hugo profite de la formidable escalade de Jean Valjean du mur du couvent des Bénédictines / Bernardines du petit Picpus pour donner son sentiment sur la religion, que je résume ainsi :
"Nous sommes pour la religion, pas pour les religions".
3 ) le bagne et le cloître semblent identiques aux yeux d'Hugo, ce sont des exclusions sociales injustes.
4 ) Avec Gavroche, Hugo étudie le gamin de Paris, mais je pense qu'il faut vivre au XIXè siècle pour comprendre l'enfant de ville abandonné et libre. Peut-on les comparer à nos jeunes de banlieues ?
5 ) Pour Charles de Gaulle, Paris, c'étaient quelques adjectifs en 1945, mais pour Hugo, c'est un feu d'artifice, et, comme pour le couvent, une longue digression peu intéressante pour moi qui n'ai rien compris à cette ville : )
6 ) 1830 est un foisonnement politique où les vieux foyers ultra, comme le salon fréquenté par M.Gillenormand côtoient avec mépris les jacobins "guillotineurs" de la première république, les "sabreurs" bonapartistes, les "restaurateurs de la royauté" et les républicains démocrates relativement utopistes dont fait partie Victor Hugo, je pense.
7 ) Émouvant, le ratage de la rencontre père-fils, entre le lion devenu agneau Georges Pontmercy et son fils Marius qui, du coup, ne sait plus où il en est, politiquement, versant fougueusement de l'ultra du grand-père au bonapartisme du père. D'où la "colère politique" de Marius devant les étudiants de l'ABC, envolée-colère éteinte d'une superbe phrase laminaire du philosophe de la bande : Combeferre.
8 ) Hugo, à travers les conversations des étudiants de l'ABC, là encore donne tout son savoir et s'envole dans le lyrisme, avec effusion de références athéniennes, romaines et françaises dans les arguments et contre-arguments de protagonistes.
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Enfin, je trouve que Victor Hugo a ce don de pénétrer l'âme de chacun de ses personnages, et d'intéresser le lecteur à la motivation profonde de chacun, même si le personnage est antipathique : )
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