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Critique de wiggybis


J'ai eu un peu peur de me lancer à la découverte de ce chef d'oeuvre de la littérature française car je pensais qu'il fallait avoir une certaine maturité littéraire pour pouvoir apprécier et savourer pleinement ce roman à sa juste valeur, et je craignais d'en manquer. Mais Victor Hugo, grand écrivain qu'il était, m'a rendu l'exercice facile.

La profondeur du roman est pour moi liée au fait que deux des personnages principaux soient torturés de manière extérieure comme intérieure. Extérieurement car Frollo comme Quasimodo sont réprouvés par les autres : Frollo, homme d'église marginal que personne n'apprécie vraiment à l'exception de Quasimodo qui lui, est sujet de moquerie de la part de tous de à cause de son physique particulier. Leur relation est très touchante. La dévotion de Quasimodo qui voit Frollo comme un père, un maître, son monde, m'a fait penser à Lennie dans Des souris et des hommes de Steinbeck. Leur malheur nous fait pitié et nous ne pouvons nous empêcher de les aimer, de vouloir les protéger.
Mais leur souffrance est aussi intérieure à cause de la même personne, la jolie Esmeralda, pour la même raison qui fait d'eux des exclus de la société : la fidélité à Dieu pour l'un, la laideur pour l'autre.

Au-delà du carré amoureux, l'auteur nous livre une carte postale parfaite de ce qu'était Paris à l'époque, nous inondant de détails historiques que j'ai eu plaisir de découvrir.

Ses descriptions, qui ordinairement m'ennuient assez vite chez les autres, sont ici contées si merveilleusement que je n'avais même pas à fermer les yeux pour imaginer les décors. J'étais dans les décors : sur la place face à Notre Dame regardant Esmeralda danser, avec Quasimodo faisant sonner les cloches, sur un cheval, mes bras autour de Phoebus, dans la cellule de Frollo écoutant ses théories...Une partie de moi a traversé le temps et fait ce voyage somptueux au coeur de ce "temps des cathédrales".

Magistral !
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