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Critique de Franz
Les histoires de la mère Castor.
Adrien Desfossés, éternel jeune naturaliste en herbe, a passé le siphon et atterri dans le terrier où l'attend mère Castor pour une interview exclusive et des bonnes histoires à la clé. Ignorant presque tout des moeurs du nain des rivières, Adrien pose ses questions ingénument et s'extasie des réponses du besogneux rongeur. La famille comporte six membres dont quatre jeunes de deux portées et les parents, unis à vie, impossible à différencier, s'accouplant ventre à ventre dans l'eau glacée de janvier. Après les Cent-Jours de gestation, les deux bébés castor "débarquent" et s'écrient, bicorne en tête : "Vive l'écorce !" Les castors sont ingénieux. Ils savent constituer une litière sèche en paille de bois. Ce qui pourrait relever du tour de passe-passe est un précieux savoir-faire technique issu de connaissances fines puisées dans les ressources du lieu de vie. La hutte du castor force aussi l'admiration : isolée, ventilée, elle laisse échapper une fumée blanche par le haut quand il fait grand froid. C'est la buée issue de la respiration des castors blottis l'un contre l'autre pour emmagasiner la chaleur corporelle.
Pierre Déom s'est documenté, a composé, écrit, dessiné un fameux numéro sur le castor, continuant et complétant le fascicule n° 85 sur L'Einstein des rats. Les révélations sont fracassantes à chaque page avec l'exemple de la bipédie du rongeur et du portage à bras tendus, paumes en avant, du bébé replet ou encore des douces vocalises qui ressemblent à des plaintes de nouveau-né. La présence régulière des Indiens n'est pas fortuite. Leur approche respectueuse de l'animal se justifie pleinement à travers des remarques avisées. On peut déplorer qu'une telle bête ait payé un si lourd tribut aux hommes qui l'ont piégée et presque anéantie. le numéro se clôt sur le vol migratoire stupéfiant de la Sterne arctique, hirondelle de mer à l'incroyable longévité qui parcourt dix-sept mille kilomètres aller et autant au retour, de pôle à pôle. La Hulotte demeure une continuelle source d'émerveillement et sa relecture un enchantement permanent.
Adrien Desfossés, éternel jeune naturaliste en herbe, a passé le siphon et atterri dans le terrier où l'attend mère Castor pour une interview exclusive et des bonnes histoires à la clé. Ignorant presque tout des moeurs du nain des rivières, Adrien pose ses questions ingénument et s'extasie des réponses du besogneux rongeur. La famille comporte six membres dont quatre jeunes de deux portées et les parents, unis à vie, impossible à différencier, s'accouplant ventre à ventre dans l'eau glacée de janvier. Après les Cent-Jours de gestation, les deux bébés castor "débarquent" et s'écrient, bicorne en tête : "Vive l'écorce !" Les castors sont ingénieux. Ils savent constituer une litière sèche en paille de bois. Ce qui pourrait relever du tour de passe-passe est un précieux savoir-faire technique issu de connaissances fines puisées dans les ressources du lieu de vie. La hutte du castor force aussi l'admiration : isolée, ventilée, elle laisse échapper une fumée blanche par le haut quand il fait grand froid. C'est la buée issue de la respiration des castors blottis l'un contre l'autre pour emmagasiner la chaleur corporelle.
Pierre Déom s'est documenté, a composé, écrit, dessiné un fameux numéro sur le castor, continuant et complétant le fascicule n° 85 sur L'Einstein des rats. Les révélations sont fracassantes à chaque page avec l'exemple de la bipédie du rongeur et du portage à bras tendus, paumes en avant, du bébé replet ou encore des douces vocalises qui ressemblent à des plaintes de nouveau-né. La présence régulière des Indiens n'est pas fortuite. Leur approche respectueuse de l'animal se justifie pleinement à travers des remarques avisées. On peut déplorer qu'une telle bête ait payé un si lourd tribut aux hommes qui l'ont piégée et presque anéantie. le numéro se clôt sur le vol migratoire stupéfiant de la Sterne arctique, hirondelle de mer à l'incroyable longévité qui parcourt dix-sept mille kilomètres aller et autant au retour, de pôle à pôle. La Hulotte demeure une continuelle source d'émerveillement et sa relecture un enchantement permanent.
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