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Critique de Tubabasse
Roman-fleuve, comme son nom pourrait l'indiquer, désigne un « river-movie », puisqu'il il est, ses auteurs le reconnaissent (car ils sont trois), le remake d'un best-seller anglais les plus drôles de tous les temps : « Trois hommes dans un bateau ».
On va y trouver, ou davantage y pêcher, des points communs, mais pas que.
Trois gaillards, copains dans la vie, vont donc décider, un beau et frais matin, de descendre … la Seine. le projet n'est pas d'une ambition démesurée, encore que.
La Seine n'est pas la Tamise, certes, encore qu'au niveau pureté de l'eau, les deux fleuves ne doivent pas se rendre beaucoup de points. Elles traversent toutes les deux la capitale du pays, arborent une couleur assez répugnante et longent des bleds d'un manque d'intérêt majeur. Sans évoquer un exotisme tout à fait restreint.
Dans l'ouvrage de Jérôme K. Jérôme (quel drôle de nom, tout de même !), nos bateliers sont des gentlemen, aussi distingués que paresseux, qui n'ont pas vraiment de but précis pour leur périple, et anglais jusqu'au bout des ongles, à part le chien, . Et encore !
Dans Roman-fleuve, nos trois gaziers, jeunes et fauchés, figurent une magnifique brochette de branleurs, extrêmement sympathiques au demeurant. Les susnommés vont se faire Paris la mer, avec force haltes, dans un canoë acheté d'occasion et prévu pour deux passagers. Les trois, différents s'il en est, partagent un humour débridé, une culture variée et un brin iconoclaste, avec des passions étonnantes pour leur génération (Philibert, par exemple, idolâtre René Fallet, ce qui est peu ordinaire pour un garçon de cet âge), un sens de la fête doté d'un large ambitus de possibilités et, surtout, un sens aigu de la rencontre.
En effet, il n'est pépite humaine décalée ou marginale qui ne vienne spontanément à eux. le gars du coin possédant un brin d'exotisme, va, inévitablement, non seulement rencontrer nos amis, mais échanger avec eux sur des sujets que même Madame Irma, au plus fort des effets de sa boule de cristal et avec trois grammes de poudre dans les narines, n'aurait su prévoir.
Si le livre renferme un énorme fond de fantaisie et d'humour, il nous donne au passage, également, un agréable fond d'humanité. Ces gamins sont accueillants, généreux, sans a priori, et extrêmement bienveillants. Nous aussi, aurions volontiers envie de boire le canon en leur compagnie.
En attendant, ne boudons pas notre plaisir avec « Roman-Fleuve » de Philibert HUMM.
Le roman a obtenu, et c'est mérité, le prix Interallié 2022, 58 ans après … René Fallet.
Le bouquin de l'auteur bourbonnais, évoquait, lui aussi, la capitale : « Paris au mois d'août », mais son personnage y restait, ne voguant pas, au contraire de nos héros, jusqu'à la Manche.
Voilà qui est fait.
Bonne lecture !
On va y trouver, ou davantage y pêcher, des points communs, mais pas que.
Trois gaillards, copains dans la vie, vont donc décider, un beau et frais matin, de descendre … la Seine. le projet n'est pas d'une ambition démesurée, encore que.
La Seine n'est pas la Tamise, certes, encore qu'au niveau pureté de l'eau, les deux fleuves ne doivent pas se rendre beaucoup de points. Elles traversent toutes les deux la capitale du pays, arborent une couleur assez répugnante et longent des bleds d'un manque d'intérêt majeur. Sans évoquer un exotisme tout à fait restreint.
Dans l'ouvrage de Jérôme K. Jérôme (quel drôle de nom, tout de même !), nos bateliers sont des gentlemen, aussi distingués que paresseux, qui n'ont pas vraiment de but précis pour leur périple, et anglais jusqu'au bout des ongles, à part le chien, . Et encore !
Dans Roman-fleuve, nos trois gaziers, jeunes et fauchés, figurent une magnifique brochette de branleurs, extrêmement sympathiques au demeurant. Les susnommés vont se faire Paris la mer, avec force haltes, dans un canoë acheté d'occasion et prévu pour deux passagers. Les trois, différents s'il en est, partagent un humour débridé, une culture variée et un brin iconoclaste, avec des passions étonnantes pour leur génération (Philibert, par exemple, idolâtre René Fallet, ce qui est peu ordinaire pour un garçon de cet âge), un sens de la fête doté d'un large ambitus de possibilités et, surtout, un sens aigu de la rencontre.
En effet, il n'est pépite humaine décalée ou marginale qui ne vienne spontanément à eux. le gars du coin possédant un brin d'exotisme, va, inévitablement, non seulement rencontrer nos amis, mais échanger avec eux sur des sujets que même Madame Irma, au plus fort des effets de sa boule de cristal et avec trois grammes de poudre dans les narines, n'aurait su prévoir.
Si le livre renferme un énorme fond de fantaisie et d'humour, il nous donne au passage, également, un agréable fond d'humanité. Ces gamins sont accueillants, généreux, sans a priori, et extrêmement bienveillants. Nous aussi, aurions volontiers envie de boire le canon en leur compagnie.
En attendant, ne boudons pas notre plaisir avec « Roman-Fleuve » de Philibert HUMM.
Le roman a obtenu, et c'est mérité, le prix Interallié 2022, 58 ans après … René Fallet.
Le bouquin de l'auteur bourbonnais, évoquait, lui aussi, la capitale : « Paris au mois d'août », mais son personnage y restait, ne voguant pas, au contraire de nos héros, jusqu'à la Manche.
Voilà qui est fait.
Bonne lecture !
