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Critique de Tyresias


Quand les mots vous lèchent ou font au moins mine de le faire, vous vous savez être, plus ou moins, en territoire littéraire..
Huncke écrit du côté des lecteurs, qui parfois, s'égarent un peu... en terrain mouillé
Et en l'occurrence, s'est tellement égaré, lui-même, que dans le marécage, plutôt l'étroite pataugeoire qu'est devenue sa vie, on se surprend à apprécier autant sa compagnie..

Sa littérature n'est pas tout à fait inexistante, cela dit, mais c'est celle du "rêveur lucide", pris alternativement dans la situation du rêve ou du réveil impossible.
Il y a l'ombre d'une caresse.. plus touchante peut-être que toutes "les belles images", tout le roman possible à la porte fermée

le rapport, la relation qu'il fait des événements de sa vie ; de son manque, des séjours en prison ou à l'hôpital, des colocations, des amitiés (et c'est aussi un grand portraitiste !) n'a finalement rien de désabusé, de "clinique"...
C'est la prose d'un coupable, certes, de celui qui renonce à la gloire..
Mais ce n'est pas celle d'un salaud, ni d'un cynique.

(En fait, je n'en sais rien...
Quelque chose résiste trop bien aux partis pris pour oser une affirmation qui ait l'air définitive
Je devrais tout réécrire (encore..) en partant du principe que je ne pourrai presque rien saisir de cette narration littérale, "à la fois bizarre et pure..." (Allen Ginsberg))
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