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Citations sur Jésus et Marie-Madeleine (1)

Mais la singularité de la relation de Marie à Jésus peut aussi s'exprimer plus simplement : elle l'aima beaucoup.
Cela apparaît d'abord dans le récit de la pécheresse de Galilée. Cet amour y apparaît comme un effet de sa qualité de pécheresse pardonnée. Mais les paroles du Christ établissent une causalité à double sens. D'un côté, Marie aime beaucoup parce qu'il lui a été beaucoup pardonné : c'est ce que signifie la parabole du créancier qui avait deux débiteurs : [ Comme ils n'avaient pas de quoi s'acquitter, il fit grâce à tous les deux. Lequel des deux l'en aimera le plus ? Simon répondit : " Celui-là, je pense, à qui il à fait grâce de plus " Jésus lui dit . " Tu as bien jugé. " ] Et un peu plus loin : [ Celui à qui on remet peu montre peu d'amour. ] Mais Jésus dit aussi, à l'inverse, que c'est parce que la pécheresse aime beaucoup qu'il lui est beaucoup pardonné : [ C'est pourquoi, je te le dis, ses péchés, ses nombreux péchés, lui seront remis, puisqu'elle a beaucoup aimé. ]
Quelle est donc la vraie causalité ? Les deux sans doute ! Marie est une grande pécheresse ; pardonnée, elle aime beaucoup Jésus - et le prochain, suppose-t-on. Mais si elle obtient le pardon, c'est que le Sauveur pressent sa capacité exceptionnelle d'aimer. Dans la tradition chrétienne, le péché apparaît toujours comme la perversion d'une bonne inclination de l'homme, une bonne inclination orientée vers l'amour. Une grande pécheresse est donc quelqu'un dont les bonnes inclinations sont également grandes. Celui qui n'aurait qu'une faible capacité à aimer serait également petit dans le péché. Tel n'est évidemment pas le cas de Madeleine.
La capacité à aimer va de pair avec la sensibilité. Celle, très grande, de Marie-Madeleine, s'exprime notamment par les larmes qu'elle verse avec une abondance particulière. Il en fallait beaucoup pour laver les pieds d'un homme ! [ Se plaçant en arrière, tout en pleurs, elle se mit à lui arroser les pieds de ses larmes ; puis elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers, les oignait de parfum ] ( Lc 7, 38 ).
Marie pleure encore la mort de son frère Lazare, ce qui, après tout, est bien normal : [ Arrivée là où était Jésus, Marie, en le voyant, tomba à ses pieds et lui dit : " Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ! " Lorsqu'il la vit pleurer, et aussi les Juifs qui l'avaient accompagnée, Jésus frémit en son esprit et se troubla " ( JN 11, 32-33 ).
Marie-Madeleine pleure encore quand elle voit le tombeau vide : [ Cependant Marie se tenait près du tombeau et sanglotait. Tout en sanglotant, elle voit deux anges vêtus de blanc, assis là où reposait le corps de Jésus, l'un à la tête, l'autre aux pieds. Ils lui disent " Femme, pourquoi pleures-tu ? - On a enlevé mon Seigneur, leur répond-elle, et je ne sais pas où on l'a mis. " En disant cela, elle se retourne et voit Jésus qui se tenait là, mais sans savoir que c'était lui. Jésus lui dit : " Femme pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu " ] ( Jn 20, 11-14 ).
Cela n'est pas explicitement dit, mais on suppose qu'elle pleura aussi beaucoup au pied de la croix.
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