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Critique de MariondeMontmorency


Considéré comme un chef-d'oeuvre de la littérature aux Etats-Unis, Leurs yeux dardaient sur Dieu (notez au passage le titre magnifique), paru en 1937, est le premier roman à avoir été édité par une femme afro-américaine. Publié récemment avec une nouvelle traduction chez Zulma, ce livre est un petit bijou de tendresse. Amateurs de grands destins de femme, ce roman est fait pour vous !

Issue d'une famille noire d'anciens esclaves, Janie, élevée par sa grand-mère, est mariée très vite au premier homme qui pourra lui apporter un quotidien confortable. Mais quelques semaines plus tard, la jeune fille dépérit. Désillusionnée par cette union sans sentiments, Janie prend la décision de s'enfuir. Elle, qui rêve d'amour tendre et de complicité, refuse une vie insipide. C'est donc dans les bras de Joe Starks, qu'elle espère trouver consolation. Mais malheureusement, cette douce illusion est de courte durée, car son nouveau mari, dévoré par ses ambitions politiques, compte bien reléguer sa femme à un simple rôle de figuration. Janie, elle, veut vivre et surtout aimer. Incomprise par son mari, elle souhaite simplement un peu d'égalité au sein du couple. Elle ne se satisfait plus de cette place aux fourneaux attribuée aux dames, et aimerait bien pouvoir, elle aussi, être libre.

Dans ce roman, Zora Neale Hurston nous livre le long parcours de Janie jusqu'à son émancipation. Héroïne forte, à la fois simple et intuitive, la jeune femme refuse d'abandonner sa quête de l'amour. J'ai beaucoup aimé ce personnage sincère et intègre, et le roman dégage même quelques beaux passages empreints de poésie. de plus, les thématiques sont passionnantes puisqu'il offre un magnifique témoignage sur le sexisme et le racisme de la première moitié du XXe siècle en Amérique. Malgré toutes ces qualités, je n'ai pu apprécier ce roman à sa juste valeur tant j'ai été gênée par le style. L'autrice reprend dans ses nombreux dialogues le dialecte des Afro-américains et si ce choix apporte beaucoup de véracité au récit, il m'a été impossible d'en faire une lecture fluide.

J'admire le travail de traduction, mais je suis toujours embarrassée par ce choix littéraire qui crée une barrière m'empêchant de profiter de l'histoire à sa juste valeur.
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