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EAN : 9782843048326
320 pages
Zulma (06/09/2018)
4.04/5   139 notes
Résumé :
« Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d’éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ?… Du haut des marches elle scruta le monde aussi loin qu’elle put, et puis elle descendit jusqu’à la barrière et s’y pencha pour contempler la route de droite et de gauche. Guettant, attendant, le souffle écourté par l’impatience. Attendant que le mond... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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" Elle savait maintenant que le mariage ne faisait pas l'amour. Ainsi mourut le premier rêve de Janie, ainsi devint- elle femme."
C'est l'histoire d'une descendante d'esclaves dans le Sud des Etats- Unis.
Le récit d'une femme libre paraissait en 1937. Née en Alabama ( 1891- 1960) l'auteur : Zora Neale Hurston fut une pionnière de la littérature afro - américaine , l'une des figures de proue du mouvement" Harlem Renaissance" , considérée par la grande Toni Morrison comme "l'un des plus grands écrivains de notre époque ."
Redécouverte par Alice Walker, Zadie Smith ou Maya Angelou, cet ouvrage reparait dans une toute nouvelle traduction française.
Au fil de ce récit , raconté par Janie dans un très long flash- back, se dessine le portrait d'une femme entiére animée par la force de son innocence .
Sa spécificité c'est d'être en "Back - English ", une sorte d'argot ou de patois , auquel le lecteur doit s'habituer .

La belle Junie , encore adolescente épouse Logan Kilicks , un homme plus âgé, qu'elle qui------ selon sa grand- mére saura lui assurer reconnaissance sociale et stabilité ---
Elle a élevé sa petite fìlle tout en travaillant comme gouvernante dans une famille de blancs en Floride...
Trés vite, Janie s'ennuie et son mari la trouve capricieuse ....
Elle se laisse charmer par " Un citadinisé, un homme d'élêgance ----- " Rien que la chemise et les tours - de - bras de soie suffisaient à éblouir le monde..."
Mais cet ambitieux devenu maire d'Eatonville , en Floride n'aura de cesse d'utiliser la beauté et l'intelligence de Janie.
Bîentôt , elle se sentira à l'étroit ....N'en disons pas plus....
C'est un roman féministe qui remet en question l'identité féminine noire. Il brosse le portrait d'une femme entière, forte, indépendante, désireuse de prendre la vie à bras le corps.

C'est une ode passionnée, impressionnante, à la réalisation de soi, à la liberté de choisir son destin , à un grand amour, surtout dans la derniére partie.

Une promesse d'égalité dans un élan d'amour et de fierté !
Je mets en garde les futurs lecteurs , il faut s'habituer ---ce n'est pas facile,----aux dialogues en argot , j'ai eu beaucoup de peine à entrer dans le roman ....



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Deux manières de réagir à la lecture de Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, de Zora Neale Hurston, traduit par Sika Fakambi : la première serait la déception de ne pas avoir lu « l'immense chef d'oeuvre » annoncé en 4e de couverture ; la seconde de se dire que ce roman culte complète utilement les autres récentes lectures repérées chez Céline ou Nathalie pour recontextualiser par la littérature les débats en cours sur les questions raciales aux États-Unis et ailleurs. Et là le livre fait sens.

Écrit en 1937, ce livre dresse le portrait d'une femme noire fière et forte, élevée par sa grand-mère dans le culte de l'anti-résignation. Il faudra à Janie Mae Crawford passer par le joug d'un premier mariage arrangé, puis d'un deuxième décevant, pour retrouver la voie de cette éducation, s'enfuir et se promettre de ne jamais s'en tenir à la place de figurante réservée à la femme noire en Floride au début du siècle dernier.

Dans un patois reprenant le langage parlé qui surprend puis séduit, Zora Neale Hurston nous parle d'amour, de lutte, d'identité, de combats finalement menés plus durement contre les préjugés de son propre camp que contre les blancs eux-mêmes. C'est une histoire d'autonomie, une invitation à l'action et le témoignage féministe de batailles d'une époque dont certaines résonnent encore d'une détestable actualité aujourd'hui…
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Je suis perplexe devant ce livre désormais célèbre paru aux USA en 1937
Je ne sais pas si je dois parler du récit lui-même, du choix de l' écriture ou de la valeur de la traduction
Je m'explique
Zora Neale Hurston , d' origine afro-américaine, née en 1891,était anthropologue et surtout, une grande écrivaine
Pour se en convaincre , il suffit de lire l'incipit de ce livre au titre un peu étrange. En anglais,Their eyes we're watching God , en français, Une femme noire ou dans une traduction plus récente Mais leurs yeux dardaient sur Dieu, titre qui dénote déjà un choix lexical particulier
Car le problème se situe à ce niveau. À côté de pages remarquablement écrites , nous trouvons des dialogues en langage populaire
Exemples:
« Tu parles c'est juste pour te consolater toi-même par les mots de la bouche »
« Un plein tas d'hommes y ont vu les mêmes choses que toi t'as vues mais y ont plusse de bon sens »
Moi, je veux bien quelques pages de ce style mais tout le roman est comme cela.La lecture en devient tout à fait fastidieuse , on bute sur les phrases et les mots(les tizenfants à longueur de pages)
Harassant , d' autant plus que ce récit est passionnant.Celui de l'errance d'une jeune femme noire, élevée par sa grand-mère, puis mariée très jeune , qui aura la force de se battre pour échapper à la vie pas bien glorieuse promise à toutes les femmes de sa couleur et de sa condition
J' aimerais bien savoir ce que les lecteurs et lectrices anglophones peuvent penser de ce livre en texte original
Pour moi, le choix de ce style «  langage parlé transcrit à l' identique «  a été rédhibitoire et m'a empêché d'aller au bout du livre
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Ce roman a été publié pour la première fois en 1937. La romancière Zora Neale Hurston, aux nombreux talents artistiques, a été remise à l'honneur par Alice Walker, auteur de la couleur pourpre.

Janie Craford, née d'un viol, a été élevée par sa grand-mère, celle-est née esclave, a connu l'abolition, a émigré en Floride tout en continuant à vivre au service de maîtres blancs.

Janie est belle, sans le savoir, elle possède une chevelure remarquable. Elle aspire au bonheur sans parvenir à l'exprimer clairement, depuis qu'elle a passé un après-midi de printemps sous un poirier en fleurs. C'est le sentiment de plénitude des fleurs et des abeilles chargées de pollen qu'elle appelle confusément de ses voeux. Mais son premier mariage, de raison, arrangé par sa grand-mère, ne comblera pas ses rêves.

« Janie avait seize ans. Un feuillage vernissé et des bourgeons tout près d'éclore et le désir de prendre à bras-le-corps la vie, mais la vie semblait se dérober. Où donc étaient-elles, ses abeilles chanteuses à elle ?… du haut des marches elle scruta le monde aussi loin qu'elle put, et puis elle descendit jusqu'à la barrière et s'y pencha pour contempler la route de droite et de gauche. Guettant, attendant, le souffle écourté par l'impatience. Attendant que le monde vienne à se faire. »

A la barrière, passe un homme séduisant et entreprenant, Joe Starks, avec qui Janie partira d'abord le coeur léger. L'homme a un ascendant puissant sur les autres, et il s'autoproclamera premier maire de la première ville exclusivement peuplée par des Noirs. Il est aussi très jaloux et cantonne Janie dans le rôle de vendeuse de son magasin, l'obligeant à cacher ses cheveux et surtout la rabaissant sans cesse, la coupant du contact amical avec d'autres habitants de la ville.

C'est Tea Cake, qui ne possède rien à part son courage et son intelligence, qui va faire connaître l'amour, le vrai, à Janie. Il l'aime pour elle-même, il ne lui impose rien mais prend vraiment soin d'elle, il lui rend l'estime d'elle-même, à travers une existence nomade, pleine d'humour et de fantaisie. C'est en participant à une campagne de cueillette des haricots dans les Everglades, au sud de la Floride, que Janie et Tea Cake affronteront un ouragan aux conséquences dramatiques.

« Ils se retournèrent. Virent des gens qui essayaient de courir dans les eaux rageuses et qui hurlaient en s'apercevant qu'ils n'y parvenaient pas. Une gigantesque barrière provenant du bâti de la digue et à laquelle les cabanons avaient été adossés se trouvait à déferler et crouler devant eux. Dix pieds plus haut et aussi loin que portait leur vue, le mur grommelant ouvrait la voie à ces flots formidables comme un concasseur e routes aux dimensions cosmiques. La bête monstruopulente avait quitté son lit. Un vent à deux cents miles de l'heure venait de lui rompre ses chaînes. Elle s'était emparée de ses propres digues et s'élançait droit jusqu'aux quartiers ; les déracinait comme de l'herbe puis s'en allait courser ses soi-disant conquérants, renversant les digues, renversant les maisons, renversant les gens dans les maisons et du même élan le reste de bois d'oeuvre. La mer foulait la terre d'un pas pesant. » (p. 256)

Dans ce roman à la fois lucide et poétique, Zora Neale Hurston raconte la transition de l'après esclavage, où les Noirs commencent à peine à prendre de l'autonomie et subissent évidemment la ségrégation. C'est aussi le roman de l'émancipation d'une femme : le roman débute par le retour de Janie des Everglades et elle a sacrément du courage, du culot pour assumer son destin et affronter le regard de ses voisins. le livre fait évidemment la part belle aux traditions des Noirs américains, les palabres, les danses, les chants, la langue aussi, à la fois créative et authentique (les dialogues sont écrits dans la langue qu'ils parlent vraiment, ça a été un peu pénible de l'y habituer pendant un bon quart du roman mais je ‘y suis heureusement habituée) le tout est vécu par des personnages savoureux, bien campés, un peu horripilants comme Joe Starkx ou attachants comme Janie et Tea Cake.

Un beau roman puissant.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Silence. C'est ce que je voudrais écrire pour cette note de lecture. Juste du silence, pour laisser toute la place aux mots de Janie et à la langue de Zora Neale Hurston. Je suis entrée progressivement dans ce livre. le premier soir, il paraît que j'avais ma figure fâchée de quand je suis très concentrée sur ma lecture, puis le deuxième jour, j'ai commencé à m'habituer à la langue, et à partir du quatrième jour, je me suis sentie portée par cette même langue qui m'avait parue si compliquée au début et dont j'avais peur qu'elle me rebute. J'ai ralenti ma vitesse de lecture pour continuer à l'apprécier le plus longtemps possible, et je me suis laissée happer par ce superbe livre.
Janie est un sacré bout de femme. Femme, noire, pauvre, peu éduquée dans la Floride du début du XXème siècle, elle n'a pas tiré les meilleures cartes. Mais ce sont les siennes, et à aucun moment elle ne s'en plaint. Elles les jouent en voulant en tirer tout le parti qu'elle peut. Janie vit intensément. Lorsqu'elle revient chez elle et se met à raconter sa vie, elle en a déjà eu plusieurs, au moins trois, comme le nombre de maris qu'elle a eus. Trois maris, comme trois trajectoires différentes, et comme trois tentatives d'émancipation. Car Janie veut être elle-même, c'est tout ce à quoi elle aspire. En cela, elle est peut-être féministe avant le féminisme, ou au moins féministe sans le savoir, comme M. Jourdain fait de la prose, parce que c'est naturel, c'est évident.
Avec ce personnage et toutes ses vies, Zora Neal Hurston nous fait découvrir plusieurs facettes de la vie des femmes noires de l'époque. On traverse les classes, les contextes, les événements, ce qui rend le livre par moment peut-être un peu trop didactique, mais cette réserve est vite balayée par la force de ce roman : son personnage, ce qu'il dit et surtout, probablement, la façon dont il le dit.
Car une des particularités de ce roman est sa langue, le parler des Noirs de Floride. Et la traduction en est superbe. C'est la première fois, je crois, que je cite une traductrice dans une note de lecture, mais c'est ici indispensable. Sika Fakambi, qui a traduit la version de ce roman parue chez Zulma en poche en janvier 2020, est une traductrice habituée des langues vernaculaires. Je ne sais pas comment elle a travaillé pour ce roman, mais semble s'être inspirée d'un parler cajun, avec des mots comme « gal » pour une jeune fille ou une petite copine, « une djob » pour un boulot d'ouvrier ou de journalier sans qualification. Cela crée une distance entre le lecteur et le personnage principal, une distance à apprivoiser d'où le temps qu'il m'a fallu pour entrer dans le livre (mais le premier chapitre étant un chapitre d'exposition, cela tombe bien, ce temps d'adaptation est donné au lecteur), mais aussi une personnalité et une force au récit, une singularité, même.
Il est question de féminisme, donc, de relation Noirs-Blancs ou Noirs-Noirs, d'aspirations, d'amour, de réalisation de soi. Je comprends que ce livre si complet et si dense soit cité par de nombreuses personnalités afro-américaines, mais ce serait une erreur que d'en faire un roman destiné à un seul segment de la population. Je ne suis pas noire, pas américaine, pas pauvre. Certes je suis une femme, c'est mon principal point commun avec Janie, mais son histoire et le récit qu'elle en fait m'ont touchées, j'ai bu ses mots, j'ai écouté la poésie de ses phrases et, pendant un moment, j'ai partagé son quotidien.

Premier roman publié par une femme noire aux Etats-Unis, ce livre, dans lequel Zora Neale Hurston a sans contexte mis beaucoup de son expérience personnelle et de ce qu'elle a appris en tant qu'anthropologue, n'est pas seulement intéressant pour son importance dans l'histoire littéraire américaine. Il est intéressant pour lui-même, pour son fond comme pour sa forme. Je suis très heureuse d'avoir découvert ce livre et de l'avoir lu. C'est une superbe lecture, qui accompagnera longtemps mes pensées.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
" Le baiser de son souvenir dessinait au mur des images d'amour et de lumière .
Ici était la paix.
Elle tira à elle son horizon déployé comme un immense filet de pêche. Le tira des lombes du monde et le drapa sur ses épaules. Tant de vie dans ses mailles! Elle Fit venir son âme, qu'elle vienne voir. "
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Grandmaa elle est venue au monde du temps de l'esclavage quand les gens, c'est les noirs que je dis, y s'assoyaient pas à toutes les fois que ça leur prenait envie de le faire. Fait que s'asseoir sur une véranda comme la madam blanche pour grandmaa c'était comme sacrément quèque chose. C'est ça qu'elle a eu voulu pour moi - s'en fiche à quel prix. Grimper sur le haut siège et s'asseoir là. L'avait pas le temps de penser à qu'est-ce qu'on va faire là-haut après qu'on s'est mis sur le siège du rien faire. Le but c'était juste d'arriver. Fait que moi j'ai grimpé sur ce haut siège comme elle m'a dit, mais, Phoeby, j'ai presque failli me languir jusqu'à la mort durant tout le temps que j'étais là-haut. Je me sentais comme si tout le monde entier était en train de crier estra ! et moi j'ai même pas lu la nouvelle du jour encore.
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Là bas dans la mangrove, ils firent grande cérémonie autour du mulet. Firent simulacre de tout ce qu'il y a d'humain dans la Mort. Starks commença par une grandiose élégie sur notre défunt citoyen, notre très cher distingué citoyen et tout le chagrin qu'il laissait en partant et son discours fut très apprécié. Cela lui conféra une plus solide assise encore que d'avoir fait construire l'école. Debout sur la panse ballonnée du mulet il se tenait comme sur une estrade, gesticulant. Quand il en redescendit, Sam avec un peu d'aide se hissa dessus à son tour et d'abord il parla du mulet en sa qualité de maître d'école. Puis il inclina son chapeau comme le faisait John Pearson et imita son prêche. Il parla des joies du paradis des mulets pour lequel le bien cher frère avait quitté cette vallée de douleurs; des anges mulets voletant partout ; des miles de maïs en pousse et d'eau fraiche, la prairie de son et au milieu une rivière de mélasse ; et le plus merveilleux dans tout ça, aucun Matt Bonner avec ses sillons et son licol pour venir lui gâcher la chose. Là-haut les anges-mulets auraient des gens qu'ils pourraient monter et depuis sa place, près du trône resplendissant, le bien cher frère défunt pourrait contempler les enfers tout en bas où il verrait le diable menant au labour la journée longue et sous un soleil calcinant un Matt Bonner le dos lacéré de coups de fouet.
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Les navires au lointain transportent à leur bord tous les désirs d’ un homme.Certains reviennent avec la marée.D’autres voguent à jamais sur l’horizon, sans jamais s’éloigner du regard, sans jamais toucher terre jusqu’à ce que le Guetteur détourne les yeux de résignation, ses rêves raillés mortifiés par le Temps.Telle est la vie des hommes.
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Tellement j’en ai passé du temps avec eux les ptis
blancs que jusqu’à mes six ans par là j’ai jamais su que
j’étais pas blanche. Et j’aurais pas rien découvert pareil,
mais vlà un homme y vient pour prendre des photos à la
ronde et sans demander rien à personne, Shelby, c’était
l’aîné des ptis gars, y lui dit comme ça de nous prendre.
La semaine d’après l’homme y rapplique avec la photo
que Miz Wahsburn elle la voye et le paye et c’est ça qu’elle
a fait, suite de ça nous flanque tous une bonne peignée.
Donc une fois qu’on a bien zyeuté la photo et tout le
monde s’est vu pointé dessus, reste plus personne à
montrer sauf une ptite noire vraiment noire avec des
cheveux longs là au proche d’Eleanor. Moi c’est là que
j’étais supposée à me trouver mais moi la ptite noire toute
noire je pouvais pas croire qu’elle était moi. Donc j’ai
demandé, Où c’est chuis rendue, moi ? Je me vois même
pas.
Et tout le monde y ont rigolé, même Miste Washburn. Miss Nellie, qu’était la maama des tizenfants et
qu’était de retour à la maison après que son mari y est
mort, elle a pointé vers la ptite noire et elle a dit : C’est
toi, Alphabet. Tu te connais donc pas toi-même ?
Y m’appelaient tous Alphabet vu que des tas de gens
m’avaient donné plein de noms différents. Moi j’ai
regardé la photo un long temps et j’ai vu ça que c’était à
moi la robe et les cheveux alors j’ai dit : Aoow-aoow ! Me
vlà une de couleur !
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Vidéo de Zora Neale Hurston
Ruby Dee reads from "Their Eyes Were Watching God" by Zora Neale Hurston.
After 75 years, Zora Neale Hurston's novel, "Their Eyes Were Watching God," still resonates in the hearts and minds of contemporary audiences, but it had particular significance for black women writers and artists who were working at the time of its rediscovery. The Greene Space convened three luminaries who are all intimately connected to the novel -- Alice Walker, Sonia Sanchez and Ruby Dee -- to share their stories and describe how they saw Janie and Zora's horizons on their own journeys. Zora Neale Hurston's niece Lucy Anne Hurston, author of Speak, So You Can Speak Again: The Life of Zora Neale Hurston, served as the evening's moderator.
+ Lire la suite
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