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Critique de le_Bison


Voyons... L'art de péter n'est pas un titre bien sérieux. Mais ici, point de place à la grivoiserie et aux mots déplacés. Je suis un type toujours sérieux, trop sérieux, le genre à ne pas avoir de sourire sur la face. Alors ici, ce soir, il s'agit avant tout d'un Essai théori-physique et méthodique à l'usage des personnes constipées, des personnes graves et austères, des dames mélancoliques et de tous ceux qui restent esclaves du préjugé. Je t'avais prévenu, je suis austère - pas comme Paul malheureusement -, et si tu penses t'amuser, pète d'abord un bon coup, ça fera sourire au moins ta voisine.

Il est honteux d'avoir honte de ta nature. Tu pètes, et alors ? Mais il est bon aussi de savoir faire la différence entre les pets, le pourquoi du bruit et le pourquoi de l'odeur, et quelques références historiques qu'il sera de bon aloi de ramener lors d'un diner au sein de la bonne société, ou avec le sacro-saint rôti familial du dimanche. Car d'après L Histoire, il n'est point de bon repas sans un pet gras.

Entre le pet de maçon et le pet féminin, la nature nous flatte d'une multitude d'intonation pour exprimer notre soi intérieur, de la discrétion à l'exubérance, chacun son caractère. le pet de province naturel, à ne pas confondre avec le parisien raffiné et coincé. le pet de pucelles, fort délicieux et recherché par la gente masculine enclin au plaisir sodomite. Des pets qui se déclinent également avec l'âge, le pet de demoiselles parfumé à la fleur d'orange, le pet de jeunes filles avec ce goût de revas-y, le pet de femmes mariées si apprécié des amants mais qui laisse indifférent les maris, le pet de bourgeoises, d'un bon fumet, le pet de paysannes aux odeurs de serpolet et de marjolaine, le pet de vieilles où il est déconseillé d'y mettre le nez... Et plein d'autres parce que le pet, après tout, n'est pas qu'une histoire de femmes, même si le pet féminin prend une part prépondérante dans cet essai.
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