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Critique de Mimeko


Gros-Yeux, quatorze ans mais se vieillissant de deux ans pour paraître plus fort, arrive avec sa mère dans cette banlieue de Séoul...Elle a quitté sa province et sa famille avec une promesse de travail, après l'arrestation de son mari, envoyé dans un camp de rééducation. le lieu de travail - la décharge à ciel ouvert avec le partage de zones en concessions âprement défendues par les gros bras, les zones les moins rentables étant les concessions communales. Rapidement la vie s'organise, la mère travaillant dur et Gros-Yeux, sympathisant avec les gosses du coin, à commencer par le Pelé, une casquette vissée sur la tête, un gamin un peu retardé, dont la mère a ébouillanté une partie du visage...mais le Pelé habitué des lieux, intercesseur, s'avère dégourdi et lui présente les autres gamins et les Kim, les esprits des habitants qui connaissaient l'île aux fleurs quand elle en diffusait tous les parfums, avant de devenir cette décharge nauséabonde et gigantesque.

Toutes les choses de notre vie est un roman instructif assez édifiant sur l'existence de ces travailleurs, souvent paysans et ouviers appauvris, les familles d'hommes incarcérés dans des camps de redressement pour y être rééduqués et y devenir des hommes nouveaux. On y apprend le fonctionnement selon les concessions privées - qui réceptionnent les meilleurs déchets comme ceux de la base américaine ou communales plus modestes, les récupérations de tout : ferraille, plastiques, papiers, bouteilles, légumes, fruits, aliments dont la date de péremption est dépassée, et qui permettent tout de même une certaine survie alimentaire. Et dans ce marasme, le regard des gamins qui s'accommodent de leur univers et les esprits des chamans qui transcendent la petite île pour lui redonner sa poésie. Des récits durs mais dont la narration de Sok-yong Hwang reste distanciée et un peu froide, sans affect et sans véritable empathie, juste la description de ce qu'il voit, une sensation quelque peu dérangeante et qui peut mettre mal à l'aise.
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