Je commence à ressentir l'atmosphère de la vie, ou a ressentir que la vie a une atmosphère : une bonne humeur qu'on ne peut nommer et qui disparaît quand on est angoissé.
(...) un grand vol d'étourneaux palpite et traverse le ciel menaçant.
Ils ressemblent à des feuilles dans une tasse de thé noir.
Mon cœur se replie et se met à l'écart comme une chaise longue en hiver.
C'est ridicule mais j'ai failli dire "je t'aime"; à croire que les mots sont là à attendre - comme une abeille - de se poser sur quelqu'un.
Une gaieté de fin d'été, un esprit sportif.
Vivement l'hiver.
(...) j'avais envie de descendre du train et d'entrer dans les vies que j'apercevais par la fenêtre.
Ce snobisme dans ma voix, je m'y suis entraînée. J'aime la façon dont elle sonne et se glisse dans la maison à la manière d'un nouveau meuble en bois ciré sur le parquet ciré.
Je suis le petit bateau tout pourri dont la coque fuit, ballotté par les vagues dans le sillage d'un paquebot de luxe.
Il y a une pile d'oreillers sur le lit blancs, roses et crème, comme des marshmallows tout juste échappés de leur sachet.
Quand l'injonction d'être heureux est à ce point forte, c'est comme si quelqu'un était en train de vous étrangler.