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Critique de jaimelire21


Le premier roman de Yoann Iacono… annoncent les éditions " J'ai lu". Sortir un premier écrit, après trois ans d'enquête, ce n'est pas rien, surtout si on s'attaque à un sujet en lien avec la spoliation des objets ayant appartenu à la population juive pendant la période nazie. L'exercice a du mérite, même si le résultat peut être en dessous des attentes de certains lecteurs.

Le sujet ; plus qu'intéressant, mêlant l'histoire à la « défense » de la musique et la culture pendant la guerre. (Et on connaît l'amour des allemands pour la musique).
Une question difficile est abordée : La musique, la culture, doit-elle être placée au-dessus des questions ou conventions politiques ? Perso, je crois que oui. La musique est un langage universel qui peut relier chacun-e , les ennemis et les amis..

La forme ; c'est ici que se pose la difficulté pour ce livre. Comment relier des extraits de lettres de la violoniste japonaise Nejiko Suwa à des faits historiques, aux résultats de l'enquête personnelle de l'auteur. Il n'est pas romancier, cela se comprend de suite. Peu d'audace pour les quelques dialogues. Toutefois, l'auteur a réussi à créer un ensemble, que j'appellerai plutôt … un documentaire .

Les faits historiques, la personnalité de Nejiko qui évolue (fade et neutre au début, mais qui s'étoffe tout de même au fil des ans), les difficultés de l'émigration, le Japon (que nous connaissons mal), les manigances des gouvernements allemand et japonais par le biais de leur ambassadeurs, la volonté des dirigeants nazi d'utiliser des musiciens, cinéastes et chanteuses pour la propagande ; tout est là.

Ce qui m'a vraiment plu est le volet purement musical; l'instrument, l'apprentissage, les difficultés y compris les différences culturelles entre le Japon, l'Allemagne et la Russie. (Une tante y est originaire). le vécu du trompettiste Félix et son amour pour le jazz ( d'où il sortait déjà, celui-là ?). Tous ces éléments sont assez convaincants voire amusants.

Dans l'ensemble, le Stradivarius de Goebbels m'a plu et on y apprend des choses. Alors où est le petit « noeud » ? Car ce livre n'est pas encore une totale réussite. le manque d'expérience du romancier pour la narration? Un manque de dialogues, même inventés ? le personnage quasi invisible de ce Félix, que l'on a de la peine à découvrir à travers les lignes, à part son expérience dans les caves à Jazz ? Un manque de « vécu » ?

Tout ça n'est pas bien grave : j'ai envie d'encourager Yoann Iacono au cas où il se lancerait dans un nouveau projet d'écriture…

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