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Critique de Gaphanie


Je me suis lancée dans Peer Gynt parce que :

1- j'adore la musique de Grieg, et notamment la Chanson de Solveig, qui me fait pleurer chaque fois que je l'écoute
2 - j'adore la fantasy, les mythes, les folklore, et une pièce où on rencontre des trolls, forcément, c'était tentant.

Du coup, j'ai dû vraiment m'accrocher pour lire la pièce jusqu'au bout.

Parce que les trolls et le côté un peu fantastique, c'est un peu l'arbre qui cache la forêt, en fait, un saupoudrage, un prétexte.

Après avoir fait tout et n'importe quoi, Peer Gynt, égoïste vieillissant, décide de redorer un peu son blason pour échapper à l'enfer, et se pique de quelques actes de charité.

De retour au pays, il va rencontrer la mort sous les traits d'un Fondeur de Boutons à différents carrefours, qui lui annonce une bien triste nouvelle : il est destiné à l'anéantissement. S'il avait été plus méchant, il serait allé en enfer, mais là, comme les boutons qui présentent un défaut, la seule solution est de le fondre et d'en faire un autre. Peer Gynt change alors de tactique, et profite du sursis qui lui est accordé pour chercher des témoins qui pourront l'aider à prouver sa méchanceté, lui permettant ainsi d'aller en enfer plutôt que d'être anéanti.

Et c'est ainsi que Peer retrouve Solveig, qu'il avait abandonnée jadis, et désormais aveugle. Mais Solveig, qui aurait toutes les raisons de le blâmer, l'aime toujours et s'avère incapable de se plaindre de lui. le Fondeur de Boutons, les voyant réunis, ému par elle lui chantant sa chanson, décide de laisser un dernier sursis.

La pièce s'achève ainsi, sans qu'on sache vraiment ce qui adviendra de Peer Gynt. Quant au Fondeur de Boutons, on sait qu'enfant, il s'agissait d'une de ses occupations, et que la cuiller qu'il utilisait pour cette tâche est un symbole de sa légende.

La pièce, d'après l'introduction, n'a pas été écrite pour être jouée, ce qui est assez bizarre en soi, et ce qui explique peut-être que les actes ne soient pas sous-découpés en scènes. Les trois premiers actes se lisent facilement et sont assez plaisants. le quatrième est long et ponctué de grands monologues de Peer Gynt. le cinquième traite de son retour au pays, et de sa fin prochaine négociée avec le Fondeur de Boutons.

Une pièce que j'ai trouvée opaque, et ardue à lire. Je pense relire prochainement l'acte IV, car il n'est pas impossible que des éléments importants m'aient échappés : je me suis réellement ennuyée dans cette partie.

Pas une lecture divertissante, donc, et à réserver à un public averti : on n'est pas dans le monde du Roi Arthur, ni dans celui d'Ulysse, de Thor ou de Till l'Espiègle. Malgré les apparences, on est dans un tout autre registre.
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