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Critique de visages


Une maison de poupée a été écrite en 1879 et fit de son auteur un écrivain d'avant garde. L'introduction de ce livre par Marc Auchet,nous retrace l'itinéraire d'Ibsen et met en exergue sa volonté d'inscrire son oeuvre dans une recherche de " l'affranchissement de l'esprit humain". Dans cette quête , la place de la femme est évidemment abordée et dénoncée. C'est le sujet de cette pièce . Elle a suscité un vif intérêt mais aussi de virulentes critiques et de l'indignation, à tel point que l'auteur dû transformer la dernière scène pour le public allemand. L'idée d'une femme qui quitte son mari était déjà polémique mais qu'elle laisse derrière elle trois enfants était inentendable !
La pièce se déroule en trois actes,chacun correspondant à un jour. On y voit tout d'abord Nora et son mari Helmer, évoluer dans leur maison pour les préparatifs de Noël. Tout est mis en scène pour dénoncer l'infantilisation de la femme ainsi que la dépendance totale à son époux. de multiples détails opèrent comme des symboles qui alertent le lecteur sur ce qui se construit. Nora doit " minauder" en permanence pour correspondre à l'image qu'on attend d'elle. Elle est la " gentille alouette" " le petit écureuil " de son mari. Puis nous découvrons qu'elle garde un secret qui l'angoisse énormément.
Enfin lorsque ce secret est mis à jour,la réaction d'Helmer produit sur elle comme un électrochoc. Elle prend conscience du rôle qu'elle a dû tenir tout d'abord auprès de son père puis de son mari au point de ne jamais avoir été elle même. Elle ne sait d'ailleurs pas qui elle est, mais ne peut plus tolérer cet enfermement.
Bien sûr,cette métamorphore en seulement trois jours semble improbable,mais il n'en demeure pas moins que cette pièce pose avec pertinence et audace des questions essentielles et porte un regard sociologique des plus innovateurs pour l'époque.
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