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3,78

sur 65 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J''avais repéré ce roman sur Ulule et avais hésité à participer à son financement. Après la lecture de ce premier tome, je suis plus que ravie de m'en être abstenue. Je ne vais pas tourner autour du pot, que cette lecture fut laborieuse et frustrante, et c'est dommage, car il y avait du potentiel ! Maintes fois, j'ai été tentée d'éteindre ma liseuse et d'abandonner ma lecture. Ce n'est que l'engagement de lire tous les titres de la présélection faite en qualité de membre du jury qui m'a permis de tenir.

Je vais commencer par le gros problème de ce roman pour moi : le style d'écriture. Si vous me suivez régulièrement, vous savez probablement que les belles plumes, les longues phrases et l'occurrence de mots peu usités me ravissent. Mais malheureusement, la juxtaposition de mots rares et l'utilisation de nombreuses métaphores ne m'ont pas convaincue ici, car l'ensemble manque cruellement de fluidité et de spontanéité. Et je ne parle pas des mots parfois employés à mauvais escient… L'auteure a, en outre, voulu faire parler son héroïne comme une érudite, mais on tombe dans l'excès avec cette impression que tout est exagéré et surjoué, ce qui rend l'histoire pesante et, pour ma part, peu agréable à lire. C'est dommage, car on peut proposer aux lecteurs un style étudié et riche tout en veillant à rendre les propos fluides et plaisants…

J'aime les belles plumes, mais j'aime surtout les auteurs qui se montrent naturels dans leurs écrits et qui ne semblent pas chercher à coller à des schémas ou à un style de littérature…. Or ici, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir le sentiment de lire un exercice de style qui s'étend sur des centaines de pages. La lourdeur des phrases, en plus de plomber la narration, se fait ressentir jusque dans les dialogues qui en deviennent irritants, l'héroïne se prenant pour une dramaturge. Je sais que la jeune fille a été élevée dans un monastère, mais elle a quand même vécu onze ans dans sa famille et puis, le moine qui s'est occupé d'elle et qui est vraisemblablement encore plus érudit qu'elle ne parle pas comme elle le fait. En bref, rien n'explique pour moi la manière de parler de Diphtil si ce n'est éventuellement une manière de souligner sa suffisance et son plaisir à s'écouter…

Malgré ces points qui m'ont donné du fil à retordre, je dois dire que j'ai commencé à accrocher à l'intrigue dans les 150 dernières pages où j'ai eu le sentiment que la narration et les dialogues gagnaient en spontanéité et en fluidité. L'autrice a ainsi réussi à éveiller mon intérêt grâce à des rebondissements et à une certaine tension. Cela n'a pas rattrapé les débuts laborieux, mais ça m'a quand même permis de finir l'histoire sur une note bien moins négative. Je dois même avouer que l'auteure a su très agréablement me surprendre lors des derniers chapitres notamment avec un événement traumatisant vécu par l'un des personnages et auquel je ne m'attendais pas. J'avais bien senti poindre le danger, mais je n'aurais jamais pensé que l'autrice oserait s'aventurer aussi loin dans l'horreur.

Même chose pour un départ inattendu que j'espère non-définitif… Oui, car si j'ai levé les yeux au ciel une bonne partie de ma lecture, j'ai fini par m'attacher à certains personnages, ou du moins, à leur souhaiter un minimum de bonheur. La fin, à cet égard, pose un certain nombre de questions qui ont attisé ma curiosité. Je ne pense pas lire la suite, sauf si quelqu'un m'assure que le style d'écriture a gagné en fluidité, mais si vous avez cédé aux sirènes de la deuxième partie de ce premier tome, je serais curieuse d'en connaître les grandes lignes (enfin, en message privé histoire de ne pas spoiler les autres lecteurs).

Au-delà de la dernière partie où réside, pour moi, le principal intérêt de cette lecture, j'ai également beaucoup apprécié la mythologie mise en place par l'autrice avec, entre autres, une prophétie qui changera pour le meilleur, et surtout pour le pire, le destin de notre héroïne. J'ai aimé découvrir les différents dieux, mais c'est surtout le formidable bestiaire qu'elle nous propose qui a su me conquérir. Moi qui adore les créatures en tout genre, j'ai été plus que comblée et j'aurais adoré que le roman soit parsemé de quelques illustrations afin de les mettre en valeur. Quoi qu'il en soit, on sent que l'univers est riche et très bien pensé et qu'aucun détail n'est laissé de côté. D'ailleurs, je ne doute pas du travail de fourmi réalisé par l'autrice pour rendre le tout cohérent et immersif.

Il y a aussi quelques moments de vie et de convivialité, des conversations entre amis ou entre amoureux qui ont apporté cette spontanéité qui a tant fait défaut à la narration et à certains dialogues. À travers les échanges, parfois amicaux parfois plus frontaux, on apprend à mieux connaître les personnages, leurs forces et leurs faiblesses. Si l'héroïne m'a agacée une grande partie du roman, j'ai beaucoup apprécié Yasalyn au point de regretter que le livre ne lui soit pas consacré. Ce personnage n'est pas exempt de défauts (une personnalité peu crédible au regard de son âge, une coquille qui se brise dès les premiers émois amoureux…), mais il présente cette complexité prompte à stimuler l'imagination et l'intérêt des lecteurs. Dès le début, cette jeune femme dégage une aura de danger et de mystère qui la rend intéressante surtout si on la compare à l'exaspérante et naïve Diphtil. Ses dialogues intérieurs empreints d'une grande violence, son refus de s'attacher, son insolence cachant une certaine fragilité, sont tout autant d'éléments qui donnent envie de briser sa carapace pour découvrir ses plus sombres secrets. Et puis, avec deux révélations la concernant dont l'une se révèle particulièrement fracassante, on peut dire que l'auteure a su soigner son personnage ! Je ne peux pas en dire plus, mais la situation finale dans laquelle elle se trouve m'a semblé cruelle et tellement injuste…

Amateurs de romance, vous allez être ravis puisque les relations amoureuses sont une part importante du livre. Si c'est quelque chose qui, en général, m'exaspère, ici cela ne m'a pas gênée. Il faut dire que le style de narration m'avait tellement agacée et blasée que même des licornes dansant un moonwalk ne m'auraient pas dérangée outre mesure. Et puis, je vais même avouer avoir trouvé l'une des deux romances particulièrement touchante. Les deux amoureux ont vécu des choses difficiles, et c'est, d'une certaine manière, dans les bras l'un de l'autre qu'ils vont apprendre à accepter leurs émotions et leurs failles. En nous évitant des passages un peu trop fleur bleue, j'ai trouvé que l'autrice nous offrait une romance un peu plus mature que ce qu'on peut trouver dans certains livres. Je reconnais néanmoins que l'autre couple du livre est d'une mièvrerie sans nom.

À noter que sont proposés deux bonus en fin d'ouvrage : une scène du livre vue du point de vue d'un autre personnage et une histoire assez émouvante que je vous laisserai le plaisir de découvrir.

En conclusion, ce premier tome, malgré une sublime couverture et de bonnes idées, n'est pas un roman qui a su me convaincre. La faute à un style d'écriture qui, par l'abus de figures stylistiques et d'un vocabulaire parfois pompeux sans raison, rend la lecture quelque peu laborieuse. Si, pour vous, la fluidité de la plume est un critère primordial dans le choix d'une lecture, je pense que vous pouvez passer votre chemin… Par contre, si vous êtes en quête d'une histoire à l'univers extrêmement riche et détaillé, je vous invite à vous laisser tenter. Mais avant, je vous conseillerais peut-être de feuilleter un extrait du roman… N'hésitez pas non plus à aller lire d'autres avis que le mien, car vous rencontrerez sur le net de nombreuses personnes ayant apprécié la plume de l'autrice. N'oublions pas que comme tout avis, le mien est subjectif et que ce n'est pas parce que ce livre m'a déplu qu'il ne vous fera pas vivre mille émotions.
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Le travail qui a été fait au niveau de l'objet livre est absolument fantastique !

Au départ, j'ai eu du mal à entrer dans l'intrigue, notamment à cause de l'héroïne, Diphtil. En effet, suite à l'attaque de son village et séparée de son frère, cette neltiade a dû se réfugier dans un monastère humain. Identifiée comme une déesse, elle est alors couverte d'attentions qui l'enferment dans une cage dorée durant de nombreuses années. Ayant toujours vécue entourée de livres pour seule compagnie, elle parle de manière plutôt soutenue avec parfois des mots extrêmement complexes, qui m'ont perdu. Cela manque de naturel bien que j'ai trouvé que cela allait bien avec l'univers fantasy proposé. Dommage qu'on tombe dans l'excès jusqu'à la faire paraître capricieuse et très naïve. Heureusement, au fil des pages, elle évolue, prend confiance en elle et sort de son confort. Il lui arrive tellement d'épreuves que cela la rend attachante.
Nous découvrons également Astiran, un humain dont j'ai apprécié le côté protecteur mais qui fait très cliché du prince charmant.
Nous avons également Naïd, le frère de Diphtil ou encore Yasalyn. Ces deux-là sont l'exact opposé des autres personnages. Ce sont eux que j'ai préféré car ils sont sombres et mystérieux. Ils ont un sacré caractère et c'est ce qui fait leur force !

De plus, l'auteure a su construire un univers complet et surtout extrêmement riche ! Je pense d'ailleurs qu'il nous réserve encore de nombreuses surprises, tout comme l'intrigue. Celle-ci m'a captivé sur les 150 dernières pages en ne cessant de m'étonner ! Cependant, la romance prend beaucoup plus de place qu'elle ne devrait. Elle apporte une déséquilibre et est parfois un peu trop lisse, malheureusement.

Je ressors donc mitigée de cette lecture mais j'ai très envie de laisser une seconde chance à cet univers avec la partie 2 du tome 1, qui sera peut-être moins introductive !
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Je ne peux pas mentir, ce 1er tome est loin d'être un coup de coeur, je dois même avouer être déçue par rapport aux espoirs que j'avais fomentés. Je n'ai pas envie de le clacher parce qu'on sent qu'il y a une espèce d'inexpérience à l'intérieur, et qu'elle est alliée à énormément de travail, alors je vais être rapide sur ce qui m'a déplu : le point de vue interne omniscient (ça ne passe pas à mes yeux), des soucis de style à certains endroits, et dans une moindre mesure, la romance un peu trop présente à mon goût.

Voilà, je vais pas m'étendre plus, parce qu'à côté de ça, j'ai trouvé qu'il y avait vraiment un univers intéressant qui était construit, en se basant sur des codes de fantasy qu'on connaît tous, mais qui dévient un peu dans l'intrigue, juste suffisamment pour qu'on ne s'ennuie pas et qu'on soit surpris.

Le rythme est lent, mais perso ça ne me gêne pas du tout, puisque c'est prétexte à bien asseoir les personnages et leur donner de l'envergure (même si je déteste Diphtil ; je me suis réconfortée avec Yasalyn donc ça va 😂), et j'ai aimé les découvrir au gré de ce qui leur tombe sur le coin du nez.

On sent également un gros travail au niveau du style, ce qui ne devait clairement pas être simple à maîtriser. C'est un peu étrange au début, mais on finit par s'y faire. Surtout, j'ai aimé la dernière partie du bouquin, où certaines choses se révèlent et donnent un tout autre ton au roman : plus empreint de violence et de cruauté, ce à quoi je ne m'attendais pas le moins du monde.

Bref, un roman totalement en demi-teinte, que je suis loin d'avoir adoré. Néanmoins, ma curiosité est suffisamment attisée pour que je veuille découvrir la suite, et je préssens aussi qu'il peut y avoir une amélioration au fil de l'expérience d'écriture. Quelque chose me dit que ce tome était un démarrage, avec ses failles, et qu'elles peuvent s'effacer petit à petit... rendez-vous au prochain épisode (avec une couverture encore plus magnifique que celle-ci, c'est dire !)
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--- Au démarrage, on s'accroche ---

Ielenna utilisant un vocabulaire et un style très soutenus, ma lecture fut un peu laborieuse au début. Néanmoins, c'est Diphtil la narratrice de ce récit. Or, elle a grandi cloîtrée dans un monastère pendant 10 ans, temps que les religieux ont mis à profit pour parfaire son éducation. On peut donc la considérer comme une véritable érudite, ce qui explique sa manière de s'exprimer.

De ce fait, je peux comprendre la démarche de l'auteure sur ce point. Et puis, une fois qu'on s'y est habitué, ça se laisse lire. Attention toutefois pour ceux qui voudraient s'y essayer : mieux vaut être bien concentré !

--- On y était presque… ---

Après m'être familiarisée avec la plume de Ielenna, j'ai lu une bonne centaine de pages d'une traite, curieuse de découvrir les aventures de cette déesse en devenir. Même si la mise en place de l'univers me paraissait lente, je ne me suis pas ennuyée un seul moment. Certes, j'avais hâte d'entrer dans le vif du sujet, mais je prenais plaisir à en apprendre plus sur le parcours de Diphtil après le massacre de son village.

Cependant, à l'annonce du grand bouleversement – le retour de son frère -, les choses se sont un peu gâtées…

--- Trop de romance tue la romance ---

Lorsque le périple de Diphtil commence enfin, l'auteure a fait un choix auquel je n'adhère pas du tout ; elle a mis l'accent sur l'amour naissant entre son héroïne et un autre personnage, que je préfère ne pas citer. Bon, c'est sûr, je ne suis pas portée sur la romance en temps normal. Néanmoins, je le suis encore moins quand celle-ci est niaise, idéalisée et donc très peu crédible.

En toute franchise, les scènes romantiques – que j'ai trouvées clichés et sans la moindre finesse – se multiplient et représentent, au bas mot, les trois quarts du livre. Cerise sur le gâteau, un deuxième couple vient s'ajouter, reflet exact du premier !

Je l'avoue, j'ai failli abandonner ma lecture en voyant le récit prendre cette tournure déplaisante. Ce fut lent, long, lourd, bref je n'en pouvais plus ! D'ailleurs, je ne compte même plus le nombre de fois où j'ai levé les yeux au ciel.

--- L'originalité n'est pas au rendez-vous ---

Outre la romance prédominante, j'ai aussi relevé un problème de nuances, tant dans le scénario que dans l'action. Pour le dire autrement, nos héros se trouvent souvent dans des situations périlleuses et s'en sortent, à chaque fois, grâce à la bravoure incroyable de l'un d'entre eux qui est passé à un cheveu de la mort. Vous l'aurez compris, on tombe complètement dans les lieux communs propres au genre, et ça… NON !

Cela se ressent aussi du côté des personnages qui se révèlent assez manichéens, même si leur personnalité est davantage creusée vers la fin (ouf ?).

--- Une héroïne crédible, mais rien d'autre ---

J'ai parfois eu envie de gifler Diphtil, je l'admets. Elle est naïve, elle est précieuse, elle est prude, en somme elle réunit toutes les qualités qui vous hérissent le poil. J'ai pourtant appris à l'apprécier en dépit de mes réticences, car elle est justement aux antipodes des héroïnes fortes et invincibles. Bon, clairement, elle joue un peu trop les demoiselles en détresse, mais… elle s'émancipe petit à petit, ce qui m'a paru approprié.

Quant à ses compagnons de route, ARGH ! Naid est la parfaite caricature du frère trop protecteur et Astiran celle du chevalier servant. de plus, j'ai été incapable de supporter Yasalyn, non pas parce qu'elle joue les durs, mais parce que l'auteure n'a pas réussi à la rendre cohérente. Elle est décrite comme forte, puis se met à trembler dès qu'elle évoque sa situation. Pire encore, elle est bien décidée à tuer tout le monde pour s'enrichir et, l'instant d'après, tombe éperdument amoureuse en moins de 30 secondes. En somme, elle est pleine de contradictions qui ne s'harmonisent pas entre elles.

--- Mais qu'en est-il de l'intrigue ? ---

Quand on y pense, elle est plutôt plaisante. le problème, c'est qu'elle est reléguée au second plan, ou plutôt au millième. Et pourtant, j'adore les idées avancées par l'auteure, même si elles ne révolutionnent pas le genre – après tout, on est fan de fantasy ou on ne l'est pas !

Seulement voilà, il manque des étapes. La romance prend tellement le pas sur la quête de Diphtil que celle-ci n'est même plus détaillée. J'avais besoin d'explications, d'approfondissements, mais non. Nos héros ne se posent pas de questions, trop occupés qu'ils sont à se bécoter ou à se disputer pour des broutilles.

Bref, il y a de fameuses faiblesses de côté-là aussi !

--- 100 pages avant la fin… ---

…je me disais que j'allais abandonner, que je ne pouvais décidément plus me farcir ces épisodes sentimentaux écoeurants. Et c'est là que… tout bascule subitement ! La romance est renvoyée à sa juste place, et nous voilà enfin au coeur de l'intrigue. C'est inattendu, inespéré même, mais c'est plaisant ! J'ai dévoré la dernière partie sans prendre le temps de m'arrêter. Mais pourquoi, pourquoi avoir tant tardé pour en arriver là ?!

--- Lire ou ne pas lire la suite ? Quel dilemme ! ---

Au vu de mes critiques précédentes, je me suis naturellement posé la question. Cependant, cette première partie est avant tout introductive. Je compte donc laisser sa chance à la seconde, car je reste curieuse de savoir ce qu'il va advenir de Diphtil – surtout que la fin intermédiaire m'a captivée !
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