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Critique de patlam


Dans ce sombre roman, Gabino Iglesias nous dévoile sans restrictions le chaos de ce monde qui entoure la Frontera. Cette frontière mexicaine ou règne la violence et la désillusion, les abus et la perversité mais aussi le courage et l'espoir de ceux qui souhaitent la traverser et de ceux qui favorisent cet exode vers une vie sensée être meilleure. Tel le coyote, qui considère être investi d'une mission rédemptrice et immuable. Autour de ce no man's land ou les évènements dépassent souvent la raison, gravitent de singuliers personnages, des êtres monstrueux, des esprits tourmentés des âmes meurtries qui tous hantent le paysage. L'ensemble baigne dans une atmosphère de croyances obscures.sur fond de folklore religieux mexicain avec une large part de fantastique plutôt horrifique agrémentée d'une louche de mysticisme ou plane l'aura de la Virgencita et de la Santa Muerta. Plus une succession d'instantanés de vies qu'un véritable roman, Les lamentations du coyote se démarque par son style non linéaire et souvent sibyllin. Une mosaïque de destins funestes qui se combinent sans jamais vraiment se rencontrer, des personnages tortueux dont l'ambition finale demeure cependant pour certains, nébuleuse et irrationnelle. L'auteur expose des faits sans pour autant argumenter son sujet ni clarifier son propos. Si l'approche est originale, l'intrigue est inexistante et la méthode, pour un thème qui a déjà été largement exploité tant dans la littérature qu'a l'écran, manque autant de cohérence que de profondeur. Une fresque sanglante imprégnée d'une violence ahurissante sans autre justification que le dénuement inhérent à cet espace de non-droit. Un texte engagé qui traite de desseins politiques sordides, de fuite en avant et de désespérance, de survie et de vengeance mais qui souffre de trop de superficialité et d'excès dérangeants et superflus pour présenter, concernant le sujet, un intérêt pertinent et significatif.
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