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Citations sur Les eaux mêlées (21)

Que représentent les frontières, sinon des lignes imaginaires tracées par la folie humaine ? Tolstoï l’a bien dit, les hommes sont partout les mêmes, et seule la société établit entre eux dès barrières artificielles.
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Les eaux mortes, les eaux vives ; les eaux croupissantes, les eaux renouvelées, brassées, mêlées ; mêlées, brassées, renouvelées comme cette foule que voici et qu’on appelle le peuple de France… Qui refuse le mouvement et ses périls s’étiole, dégénère et meurt. Les abeilles essaiment, les oiseaux, les poissons émigrent ; le rosier transplanté se renforce. Où ne souffle aucun vent, où ne coule aucune eau neuve, la vie s’éteint. Étranger ? Quel être vivant ne fut pas un jour l’étranger de quelqu’un quelque part ?
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Pourquoi, mais pourquoi les hommes sont-ils si méchants ? Pourquoi s’acharnent-ils à massacrer la vie qui pourrait être merveilleusement bonne ? Satan conduit le bal, comme dit la chanson, et les génies de l’humanité, les Tolstoï, les Gandhi, les Victor Hugo, parlent dans le désert, parmi les ricanements des hyènes…
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Devant lui, vaste et souple comme la mer, une forêt moutonnait jusqu’aux collines de l’horizon. Au bas de la falaise, presque à portée de bond, semblait-il, tant la pente était à pic, la Seine s’étirait, se prélassait, bien à l’aise dans son lit bien large ; elle prenait tout son temps pour arrondir son cours, on la sentait heureuse de flâner dans ce pays, et pas du tout pressée d’en sortir. Avec une indulgence paresseuse et maternelle, une espèce de volupté de femme grasse, elle accueillait ces péniches épaisses comme des troncs d’arbres, et ces petits bateaux à voile qui faisaient si gentiment joujou.
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Il avait l’impression qu’en ce lieu privilégié, l’homme et la nature opèrent leur mariage le plus heureux. L’homme maîtrise la nature, mais ne la viole pas, elle reste souveraine en ce fleuve majestueux, en ce vaste paysage d’eau, de pierre, de fer, et d’arbres. Usines, maisons, machines, bateaux, toutes les œuvres humaines baignent ici dans lumière et nourrissent la joie la plus exaltante qui soit, celle de la création saine et libre. Dans la ville, au contraire, tout est mornement frénétique, tout grouille, tout pue, car la nature y a été tuée.
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Celui qui n’a plus de désirs n’a plus de volonté.
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Le fleuve coulait vers la mer.
Le peuplier soudain se haussa sur ses racines,puis se coucha, écrasant sa ramure. La Seine s'aplatit,plus large,plus grise,sauvage.Brutalement découverts, les champs nus tressaillirent, et aussitôt perdirent leur âme ; Par la brèche, on ne vit plus qu'une plaine qui s'étendait ,anonyme, industrielle,entre un fleuve et une forêt.
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Quand on a été comme tout le monde, il n'est pas très commode de devenir comme personne.
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Yankel Mykhanowitzki trottait sur la route de crête.Il n'avait plus d'âge. Il avait dépassé l'âge de mourir. Un pas encore,un pas sur la route. Et un autre pas .Pourquoi s'arrêter ici plutôt que là ? Pourquoi mourir aujourd'hui plutôt qu'hier? La vie est bonne ,non? Alors? (Page 702).
9 janvier 1955
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Fais bon accueil aux étrangers : car toi aussi, tu seras étranger.
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