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Critique de mesrives


Avec Ce que savait la nuit, et Konrad, son ex flic à la retraite, croisé dans Passage des ombres, nous continuons d'avancer à tâtons dans cette nouvelle histoire concoctée par Arnaldur Indridason.

Ici, la mémoire et les souvenirs supplantent les réponses obtenues par les données et les relevés scientifiques. L'être humain y surpasse la technologie, c'est moins rapide, chronophage mais d'une efficacité redoutable.

Les énigmes se résolvent peu à peu, au gré des rencontres, de flash-back, de témoignages.
Le temps se dilate, l'espace temps est roi, et la réalité en 3D, les temporalités s'entrelacent.

Les nuits sont plus longues que les jours en cette fin d'automne. Les saisons balisent le récit et, la météorologie celle de l'état d'esprit de Konrad.
Konrad, cet enquêteur vieillissant qui , lui aussi comme son prédécesseur Erlendur, redonne la voix à ceux qui se sont tus il y a déjà bien longtemps, se faisant le médiateur entre le monde des vivants et celui des morts.

Eclipse lunaire, fonte des glaces, nous sommes si petits et si grands, des poussières d'étoiles en attente du grand voyage semble nous chuchoter Arnaldur Indridason, déchirés, écartelés entre nos parts d'ombre et de lumière, une lutte sans répit que son compatriote le poète Einar Benediktsson (1864-1940) a su si bien évoquer.

Alors encore une fois chapeau bas Monsieur Arnaldur Indridason, bravo à Eric Boury,
merci pour ces vagues d'émotions que vous savez si bien susciter.
Un roman policier qui va bien au-delà du genre,
une réflexion existentialiste teintée d'une grande humanité… et des préoccupations universelles et très actuelles.
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