AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BillDOE


On reprend les mêmes éléments et on recommence...
Comme dans « La rivière noire », Arnaldur Indridason adopte le même schéma dans la construction de son enquête policière. le commissaire Erlendur est toujours en vacances, voir même porté disparu car des personnes proches de son entourage demandent de ses nouvelles, tout comme le lecteur. Cette fois-ci ce n'est pas l'enquêtrice Elinborg qui mène les investigations, mais son collègue un peu rigide dans le précédent polar, Sigurdur Oli. Et toujours au départ plusieurs histoires qui ne semblent pas avoir de points communs entre elles, et pas mal de digressions sur la biographie du personnage principal, ce qui remplit des pages mais ne rassasie pas notre appétit pour une intrigue palpitante et nous désoriente.
Le roman démarre sur une scène prometteuse : il l'a attaché à sa chaise dans le sous-sol insalubre dans lequel sa victime vit. Il lui a confectionné un masque en cuir doté d'un orifice entre les deux yeux pour laisser passer un poinçon. C'est la méthode qu'utilisent les éleveurs de bétail pour abattre les veaux. Il s'en souvient car dans son enfance il a vécu dans une ferme. Mais ça c'était avant que sa mère alcoolique et droguée ainsi que son beau-père, un être pervers et pédophile, ne le reprennent avec eux. Et maintenant il va falloir qu'il parle...
Malheureusement l'histoire d'Arnaldur Indridason se perd vite dans des banalités, des réflexions sans importance. Ça n'en fait pas pour autant une lecture ennuyeuse mais on aurait pu s'attendre à mieux venant de l'un des maîtres du polar nordique. Les dialogues sont faibles. Certains interrogatoires sont lassants.
Heureusement, il y a de bonnes surprises au niveau de l'intrigue, des rebondissements qui permettent à cette lecture de ne pas être complètement fade et le final est intéressant.
C'est une lecture qui ne donne pas mal à la tête, pas forcément désagréable, mais pas non plus incontournable. Il y a le fastfood, Arnaldur Indridason nous fait du fastwriting !
Traduction d'Eric Boury.
Editions Métailié, Points policier, 402 pages.
Commenter  J’apprécie          400



Ont apprécié cette critique (40)voir plus




{* *}