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Critique de paroles


J'ai pris grand plaisir à retrouver Erlendur du temps de sa jeunesse, quand jeune inspecteur il venait d'entrer à la brigade d'enquêtes criminelles.

L'action se situe en 1979, en pleine période de guerre froide, sur la base américaine de l'aéroport de Keflavik. Inutile de dire que les militaires américains sont peu enclins à aider Erlendur et sa collègue Marion lorsqu'ils tapent à la porte pour enquêter sur le meurtre d'un homme, islandais d'origine, mais travaillant dans un hangar pour le compte des autorités américaines. Aussi pour apaiser les tensions (certains Islandais ne supportent pas la présence étrangère sur leur sol, l'Islande ayant fait le choix de n'avoir aucune armée pour conserver sa neutralité en cas de conflit), les inspecteurs islandais vont se voir adjoindre une jeune officier de la base, Caroline.
Dans le même temps, Erlendur, tourné vers le passé car enfoui dans des souvenirs douloureux, va reprendre l'enquête sur une jeune fille disparue voilà plus de vingt-cinq ans...


C'est un polar bien sûr mais c'est aussi la vision de l'auteur sur son pays. le poids de l'insularité y est nettement décrit : petit pays ignoré des uns et écrasé par les autres. La présence militaire américaine y est, selon les intérêts économiques ou politiques, acceptée, tolérée ou rejetée. Les us et coutumes islandais apportent également un intérêt ethnologique très prégnant. Et le déroulé de l'histoire permet de nous approcher au plus près de la psyché de l'inspecteur Erlendur et de mieux comprendre son personnage mélancolique et taiseux. Un savoureux mélange de thèmes qui rend la lecture addictive.

Et pour l'anecdote, je vous propose de déguster (pour moi, ce sera avec les yeux uniquement) un plat bien de là-bas :
« L'heure du dîner approchait. le Skulakaffi proposait des plats typiquement islandais... le plat du jour était de la raie faisandée à la graisse de mouton. Marion craignait que l'odeur du poisson, un mélange de moisissure et d'urine, n'imprègne ses vêtements... »
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