Interné depuis des années dans un hôpital psychiatrique, Daniel se défenestre sous les yeux de son frère cadet, Palmi, venu lui rendre visite.
Au même moment, Halldor, qui a été le professeur de Daniel dans une classe de cancres, meurt brûlé vif dans l'incendie de son pavillon. Très rapidement, la police est convaincue que la mort de l'enseignant, comme la mise à feu de son logement, sont des actes criminels. Erlendur et Sigurdur Oli ouvrent une enquête.
De son côté, Palmi cherche à comprendre ce qui a conduit Daniel au suicide et découvre que Halldor lui a rendu plusieurs visites lors des semaines précédentes. Son enquête rejoint alors celle de la police. Ensemble, ils exhumeront de vieux dossiers montrant que tous les copains de Daniel dans la classe de Halldor sont morts très jeunes ou sont devenus des drogués. Étranges coïncidences...
J'ai retrouvé le
Indridason que j'aime, et qui m'avait déçu avec
Opération Napoléon et
le duel. Ici, l'auteur revient à une structure plus classique pour lui, où les morts violentes d'aujourd'hui sont l'aboutissement de drames qui démarrent loin dans le passé. Cela lui donne l'occasion de jouer au petit Darwin, en décortiquant comment les événements anciens ont façonné les personnalités et les trajectoires des protagonistes.
L'auteur excelle à entretenir le suspense en ponctuant son récit de découvertes, sans pourtant qu'il y ait de rebondissements majeurs, sauf dans les tous derniers chapitres. Il joue pour cela sur le parallélisme des enquêtes menées par la police et Palmi, qui tantôt se rejoignent, tantôt se séparent.
Ajoutons que c'est écrit, et traduit, avec la maîtrise des langues dont savent faire preuve
Arnaldur Indridason et son traducteur
Eric Boury, et nous avons là réunis tous les ingrédients nécessaires à un très bon polar.
Lien :
http://michelgiraud.fr/2020/..