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Critique de vincentf


Récits de rêves, angoisses, pensée de la mort, obsédante, tentative de la dépasser, Ionesco cherche à y comprendre quelque chose. Tentations bouddhiques, psychanalytiques, judaïques, apaisement esquissé, mais rien n'y fait. Il ne rêve pas le rêve absolu, qui éclairerait la réalité et il continue à vivre, à aimer vivre dans l'angoisse, la pire des peurs parce qu'elle ne sait pas de quoi elle a peur. Comprend-on mieux l'oeuvre d'Ionesco en lisant son journal ? Oui, on retrouve, expliquées, ses obsessions, le langage qui ne dit rien dans La Cantatrice chauve, la mort dans le roi se meurt, etc, mais, il le dit lui-même, tout ça, c'est du contexte qui entoure l'oeuvre, qui dit tout ce qui permet l'oeuvre, mais ne dit rien, fondamentalement rien sur l'oeuvre, qui est oeuvre justement parce qu'elle résiste.

Bien souvent, les pensées exprimées par Ionesco sont banales, la mort inéluctable, le mystère du « je », l'inutilité de la littérature, etc. Ce qui est intéressant, c'est que cette banalité est assumée. Les questions que se pose Eugène Ionesco, tout le monde se les pose et invente des réponses. Lui ne ment pas. Il n'a pas de réponse, cherche, échoue, son oeuvre demeure absurde. Ses rêves n'ont pas d'explications. L'angoisse reste.
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