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Critique de bdelhausse


Ce n'est pas un spoiler, ce tome 14 est le dernier de la série. Bien sûr, et de nouveau ce n'est pas un spoiler, il existe actuellement 15 tomes consacrés à la suite, Tokyo Ghoul:Re, un peu comme quand vous croisez plusieurs fois la même personne dans la journée. Vous ne lui dites plus "bonjour", vous lui lancez un "Re"... sonore.

Ce tome 14 ne brille pas particulièrement par son originalité. le CCG en termine avec l'assaut de l'Antique. Branle-bas de combat à tous les étages. A ce jeu des combats singuliers, Sui Ishida est passé maître pour susciter l'angoisse et augmenter le rythme cardiaque du lecteur. En bon conteur, il prend aussi grand soin de ne pas clore l'ensemble des pistes et des histoires. Beaucoup de flou baigne ce tome. Sui Ishida ne passe pas en revue l'ensemble des protagonistes sur l'air du "que vont-ils donc devenir?"... On fera appel à Mireille Dumas ou à Patrick Sabatier plus tard.

Non, Sui Ishida enfonce un clou qu'il apprécie: l'humanité des goules. Il aime ça, Sui Ishida. Nous montrer l'inhumanité des humains et l'humanité des goules. Ici, c'est la rencontre entre les deux figures emblématiques de deux mondes que tout le monde tient pour incompatibles, mais qui ont montré de nombreux points de tangence. Ken Kaneki vs. Kotaro Amon. Les deux piliers de la série, finalement. La goule élevée par les humains vs. l'humain élevé par les goules.

Sui Ishida termine sur de nombreux points d'interrogation. En vieux renard qu'il est, il se ménage -bien sûr- un nombre maximum de portes de sortie et autant de pistes pour des développements ultérieur. C'est une forme d'arnaque, de pipeautage, àmha. Soyons clairs. Il y a tellement de points qui ont été soulevés depuis 3 tomes que le lecteur ne peut qu'enrager quand il se rend compte au terme du tome 14 qu'il n'aura de réponses à rien...

Autant j'aime les fins ouvertes, autant je déteste les fausses fins. Cela faisait un moment que Tokyo Ghoul tournait un peu à vide. Faire mine de clore pour mieux rebondir, c'est de bonne guerre. Cela aurait pu être plus convaincant. Mais la série dans son ensemble reste fatalement iconique. Cela dit, je regrette les tomes plus intimistes, introspectifs, du début. Mais sur le mode "always more drama", il était inévitable que cela explose un jour. Ne serait-ce parce que la nature des goules est tellement semblable à celle des humains, avides tous deux de pouvoirs ou de sang. C'est sans doute le message que nous transmet Sui Ishida.
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