Un village à la nuit tombée

Ecrite en 1991, cette nouvelle est vraiment étrange, dans le meilleur sens du terme. Un vieil homme en haillons revient de nuit dans un cottage anglais où il a par le passé eut une énorme influence sur ses habitants. Sa fatigue est immense, les villageois sont confus et méfiants, et cette promenade nocturne prend un air de conte obscur et secret. La singularité de ce texte est vraiment sujet à interprétation à chacun, et j'avoue que j'ai peu goûté celle de François Gallix, en postface. J'ai préféré voir le récit comme une allégorie de la mort, où le défunt revoit celles et ceux à qui il a fait le plus de mal. Mais ceci est totalement subjectif, et c'est tant mieux. C'est tellement rare de lire un texte qui laisse toute latitude au lecteur de se faire sa propre idée sur ce qu'il lit et sa représentation. En tout cas, Kazuo Ishiguro possède un sacré talent d'écrivain, et il me tarde désormais de lire un de ces romans, peut-être Les Vestiges du Jour.
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