Malgré un titre évocateur et une couverture assez poétique, j’ai eu du mal à accrocher à l’histoire. Il m’a manqué quelque chose à ce livre court mais bien que triste et poétique à la fois. « Dans les eaux du lac interdit » m’a fait penser à certains niveaux au livre Compartiment N°6 ou l’histoire et les souvenirs se racontent dans un train perdu dans une zone morte suite à des bombardements nucléaires, perdu au milieu de nul part le voyage passe au grès du récit qui se raconte. L’histoire y est pourtant sensible, et on sent que l’auteur a voulu exprimer quelque chose qui l’a marqué à travers ces deux familles perdues de Kara-Shagan. L’auteur semble parfois se perdre dans le récit et ce malgré les trois chapitres. En creusant un peu plus, l’auteur aurait pu dégager certaines atmosphères qui auraient accentué l’effet de la zone morte et du lac interdit, de plus est, les passages où l’on revient au passager semblent un peu biscornu car le récit du paragraphe qui le précède semble continuer comme un manquement. Malgré tout, ce livre m’a fait comprendre l’effet d’abandon et de survie dans les paysages des steppes et l’effet des liens familiaux.
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Au cours d'un interminable périple en train sur les steppes kazakhes, le narrateur rencontre un jeune garçon : Yerzhan. C'est un homme de 27 ans, il en paraît 10 ou 12. Yerzhan se fait remarquer par les voyageurs grâce à sa virtuosité au violon, il vend une boisson au yaourt aux passagers. le narrateur l'invite dans son wagon. Yerzhan commence alors à lui raconter son histoire. Il est né à Kara Shagan, son grand-père était cheminot et s'occupait de l'aiguillage des trains. Son oncle, Shaken, travaille en tant que gardien de la zone, le taon, comme le nomme Yerzhan, l'endroit dans la steppe où les Russes fabriquent et testent la bombe atomique. le paysage, les animaux, la famille de Yerzhan subissent jour et nuit, les essais, les explosions qui dévastent la terre autour. La vie continue malgré tout : chasse, veillée, chants…
Yerzhan est né de père inconnu. Au fur et à mesure des pages il va partir à la recherche de son identité. C'est un livre triste : il faut vivre et accepter.
Un style plutôt agréable, une histoire rapide à lire. Une découverte intéressante.
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Difficile de classer ce livre qui mêle tant de choses. La vie de solitude mais de petits bonheurs dans la steppe kazakhe, la folie de la course au nucléaire durant la guerre froide et ses conséquences sur des populations exposées encore et encore aux essais, les sentiments d'un jeune garçon sensible, brillant et qui tente de grandir dans cet environnement, malgré ces soleils trompeurs que sont les explosions mais surtout ces adultes trompeurs qu'ils s'agissent des autorités, des amis ou même de sa famille.
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Au temps de l'URSS, des essais nucléaires étaient réalisés en Ouzbékistan. Comme le dit un personnage : il fallait dépasser les américains.
Ce livre à l'écriture poétique présente un peu comme un conte l'histoire de Yerzhan dont la croissance sera ralentie à cause de la radioactivité des eaux du lac.
Un peu déçu par le manque de profondeur du récit .
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Écrit tel un conte, ce court roman nous parle de la folie de l'homme, et du du rêve d'un petit garçon dans les steppes kazakhes où des essais atomiques ont lieu.
Nous sommes à bord d'un train, passagers anonymes recevant le récit de Yerzhan, étrange adulte sous les traits d'un enfant. Que lui est il arrivé ? Quelle est son histoire ?
Un joli récit qui nous met face à nos errances et à la folie du monde.
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