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Critique de lectiole


Deuxième ouvrage de Junji Ito que je lis après l'excellent premier tome de "la déchéance d'un homme", l'intégrale "Gyo" pâtit a priori d'un scénario de nanar de série Z : des poissons avec des pattes envahissent Okinawa où un couple d'amoureux a posé ses valises. La fille, Kaori, passe son temps à se plaindre et à hurler que ça pue alors que les sales bêtes nauséabondes courent partout dans l'appartement... c'est alors qu'arrive le requin. 😅🐋 Heureusement, les illustrations (et la rigolade) sauvent l'ensemble du naufrage mais plus ça va, plus l'auteur pousse le délire jusqu'à l'horreur, jusqu'à l'absurde et jusqu'à des scènes quasiment oniriques et atroces (le passage du cirque... brrr). Ce qui commence comme un roman d'épouvante raté, si on se fie aux premiers chapitres, se poursuit sur 364 pages sans qu'on sache où on va dans le délire gore mais on y va (et on ne rit plus). On ne peut que saluer la performance et l'inventivité du mangaka, au final. Quant aux deux histoires bonus à la fin du tome, la première, très courte, met mal à l'aise et pour la seconde, "le mystère de la faille d'Amigara", elle nous enterre définitivement en achevant de planter le décor. Glauque, aussi sombre que "les dents de la Mer", "Ça" et "Frankenstein" si on les mélangeait avec "la nuit des morts-vivants"... à peu près cette senteur-là. 🐟

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