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Critique de sweetie


Lorsqu'elle voit Mende, sa soeur, s'étioler peu à peu à la suite de la disparition de son mari, parti à Minsk depuis des mois sans donner de nouvelles, Fanny se donne comme mission d'aller chercher celui-ci par la peau du cou. En secret, elle quitte elle-même mari et enfants au coeur de la nuit, confiant sa quête au passeur de la rivière, un homme mutique au passé trouble, qui lui offre alors son aide. « (…) Fanny fit voeu de se salir les mains dans le chaudron de ce monde et de faire corps avec la vie terrestre. (…) le Créateur avait instillé en elle la volonté d'abattre les barrières de son destin, elle serait capable de défigurer quiconque se dresserait sur son chemin vers la liberté. » Habile du couteau, un art hérité de son père, boucher casher, Fanny trace son parcours, lequel se transformera rapidement en chemin de croix parsemé d'une multitude de retournements de situations parfois loufoques, parfois terrifiantes.
Point de misérabilisme dans ces pages mais un redoutable humour qui ravage tout sur son passage. Et pourtant, l'époque englobait son lot de trahisons, de lâchetés et de drames, le régime tsariste éprouvant durement les communautés juives.
Yaniv Iczkovits a concocté un pur bijou de littérature, alliant l'art du conte à celui du polar historique, le tout avec une verve et une verdeur sans pareilles. Gros coup de coeur pour ce roman que je n'hésite pas à qualifier de merveille.
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