Le désert, c'est le vide avec sa poussière. Au coeur de cet univers pulvérisé, dans son absence intolérable, seul le vide conserve sa présence ; non plus comme vide, mais comme respiration du ciel et du sable.
(Entretiens avec Le Monde. 2. Littératures. Paris, La Découverte / Le Monde, 1984, p.105)
A toi, qui crois que j’existe,
Comment dire ce que je sais
Avec des mots dont la signification
Est multiple ;
Des mots, comme moi, qui changent,
Quand on les regarde,
Dont la voix est étrangère ?
Comment dire
Que je ne suis pas
Mais que, dans chaque mot,
Je me vois,
Je m’entends,
Je me comprends,
A toi dont la réalité
Renouvelée
Est celle de la lumière
A travers laquelle
Le monde prend conscience du monde
En te perdant
Mais qui réponds
à un prénom ?
Le livre n'est pas. La lecture le crée, à travers des mots créés, comme le monde est lecture recommencée du monde par l'homme.
"Seule l'écriture maintient le regard de l'écrivain à la surface."
Les mots sont des fenêtres, des portes entrouvertes dans l’espace ; je les devine à la pression de nos paumes sur elles, aux empreintes qu’elles y ont laissées.
(Le livre des questions, I. Paris, Gallimard, 1988, p. 153)
L'homme est lien et lieu écrits.
Le livre n'est pas. La lecture le crée, à travers des mots créés, comme le monde est lecture recommencée du monde par l'homme.
il faut être fou pour accepter la mort et sage pour se résigner à vivre.
Le salut pour l'homme, c'est c qui commence et qui finit.
Il y a eu les charniers et l'herbe dessus, le champ.
Les fleurs sont dans le coup. Elles ont été nourries d'os et
de pensées d'os. Leur parfum est parjure.