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Critique de pupucing


Quentin Ross vient d'une bonne famille de Chicago, il s'est distingué dans plusieurs batailles importantes pendant la guerre de Sécession, pourtant il n'a jamais dépassé le grade de lieutenant. Mais pourquoi me demanderez-vous ? Tout simplement parce que Ross n'est rien de plus qu'un psychopathe, qui se donne à fond dans la boucherie sous couvert de ses activités militaires !
D'ailleurs, certains de ses simples soldats vint le suivre dans cette démarche sanglante, et contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne sera pas le chef de cette meute de mercenaires, oh non, ce sera Augustus Winter, ce fils de pasteur à l'apparence fantômatique avec ses cheveux quasi blancs et ses yeux couleur or...
Cette bande sera connue aux quatre coins de ce qui va devenir les États-Unis sous le nom de la famille Winter !
Oeuvrant pour le compte du gouvernement lors de la guerre, puis trempant fans les magouilles politiques en plein coeur des élections à Chicago, luttant puis chevauchant avec le KKK, participant à l'éradication des peaux-rouges, pour peu que la récompense soit à la hauteur de l'hémoglobine versée, la famille Winter répond toujours présente !

Hihaaaa ! Quel sanglante traversée dans l'histoire des États-Unis !!
On est bien loin de l'image glamour que nous renvoie Hollywood dans sa grande époque des westerns, mais qu'importe, ces vieux films dont tellement bons 😍
Revenons à nos moutons, ou plutôt nos loups, car la famille Winter a la sauvagerie dans le sang, elle vit en meute, passant d'un petit groupe d'une demi-douzaine à plus de trente.
Mais le clan initial sera le plus soudé, il a le but boss ultra charismatique Augustus Winter, pour moi une sorte de Roland de Gilead avec la noblesse de la cause en moins (cf la sublissime saga "La Tour Sombre" de Stephen King), Quentin Ross le psychopathe, les frères Empire qui n'ont pas inventé la poudre mais qui s'en servent avec allégresse, Fred Johnson l'ancien esclave qui a tué son maître et qui a frôlé le flirt avec la corde, Lukas Shakespeare qui manie aussi bien les armes que son homonyme anglais manie les mots, Jan Müller enrôlé dans l'armée sitôt débarqué de son Allemagne natale et Bill Bread, comme son nom ne l'indique pas, indien alcoolique.
Un roman, tout comme la famille dont il relate l'histoire, des plus sanglants, limite on pourrait se croire à Santa Mondega (la fucking saga de l'auteur Anonyme le plus connu au monde, et ouais, rien que ça) !
Donc un roman sanglant flirtant entre Histoire et fiction, c'est très violent mais empreint malgré tout d'une certaine poésie, brutale certes mais jamais gratuite (si si, je vous assure ?!), un roman addictif de par le charisme de ses personnages, mention spéciale à Auggie, qui a rejoint le Panthéon des personnages que j'affectionne tout particulièrement ! Ceci dit tous les personnages ont leur truc bien spécifique qui fait que l'on a vraiment envie de faire partie de cette famille de brutes épaisses, mais qui malgré tout nous touche et dont les actions nous parlent, ça peut paraître paradoxal de s'attacher à une bande de sauvages telle que celle-ci, mais c'est là un des points forts du roman : l'auteur a réussi à nous faire aimer ces tueurs sanguinaires sans foi ni loi, du grand art ! Bravo !!!
Un livre que je recommande chaudement aux amoureux des grands espaces américains, aux fanatiques de cette époque, aux accros des westerns à l'ancienne, aux curieux qui veulent ce qui se cache sous l'image de carte postale que sont les States.
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