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Critique de Musa_aka_Cthulie


Nous retrouvons ici Jim Qwilleran et ses deux chats pour la quatrième fois. Catapulté critique gastronomique au moment où il démarre un régime sur ordre de son médecin, notre journaliste s'installe dans la pension de Robert Maus, avocat et fin gourmet. Et pourtant, le mystère qu'il aura à résoudre ne se rapporte pas au domaine culinaire.

Il retrouve Joy, son amour de jeunesse, qui vit elle aussi sous le toit de Robert Maus avec Dan, son mari, homme aigri et suffisant qu'elle a décidé de quitter. Il se trouve que tous deux sont céramistes, mais que le talent de Joy éclipse celui de son époux. Et brusquement, elle disparaît après que Qwilleran ait entendu un lugubre cri de femme dans la nuit. Il n'en faut pas plus à notre journaliste pour soupçonner l'insupportable Dan d'avoir assassiné son épouse - à raison, on s'en doute. Mais, comme d'habitude, Qwill va prendre son temps pour enquêter... Il finira par stupidement provoquer le meurtrier supposé et sera sauvé in extremis par ses chats - ce qui n'est pas une nouveauté, cela est bien certain.

On retrouve nos vieilles habitudes avec ce quatrième roman : la formule est toujours la même, si bien qu'on croirait volontiers que Lilian Jackson Braun est un rien paresseuse. Mais le léger humour distillé tout au long du livre fait passer la pilule, d'autant que cet opus-ci possède un petit côté glauque qu'on n'avait encore pas trouvé dans la série - et c'est là la seule note d'originalité.

Côté chronologie, il semblerait que' le décor soit encore celui des années soixante, encore que ce soit difficile à dire - c'est le premier roman de la série à avoir été écrit dans les années 80, mais l'histoire fait suite à celle du Chat qui aimait la brocante, écrit quelques vingt ans plus tôt. Comme toujours, l'ambiance tranquille est là, instillée par le personnage de Qwilleran, mais tout ça manque à mon avis un peu de détails, de consistance. On sent bien que Lilian Jackson Braun ne s'est pas donné la peine de travailler davantage son écriture, mais que, le succès aidant, elle s'est installée dans le train-train. Paradoxalement, c'est aussi ce qui fait le charme un peu désuet de cette série.

J'ajouterai, pour la touche finale, que nous découvrons ici que Jim Qwilleran n'aime pas les femmes grosses et ne veut pas se montrer avec, alors que lui-même est en surpoids ! C'est du joli, tiens...
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