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Critique de Mimeko


Sur l'ile de Barrøy, survit l'unique famille qui a donné son nom à cette minuscule île de Norvège, battue par tous les vents et proches d'autres îles un peu plus importantes. En ce début du XXème siècle, Martin le patriarche a laissé son fils Hans prendre les choses en main avec sa femme Maria, et Barbro, fille de Martin, un peu attardée, est cantonnée aux tâches pénibles mais faciles. Et puis il y a Ingrid, fille unique de Hans et Maria, une petite fille intelligente, curieuse, témoin de la vie sur l'île et qui sera amenée à continuer la tradition familiale avec d'autres membres qui vont s'ajouter à la famille, Lars, fils de Barbro, puis Félix et Suzanne.

Les invisibles, ce sont les membres de cette famille isolée sur leur île, qui déploient toute leur énergie pour survivre, développer l'activité économique d'autosuffisance, construisant remise, séchoir à poisson ou quai pour développer le commerce qui se résume quelquefois à du troc, mais qui dans la dureté de leur vie, essaient d'améliorer le quotidien et de réaliser quelques rêves, une vie difficile ponctuée par les campagnes de pêche dans les Lofoten en hiver pour dégager de l'argent sonnant et trébuchant.
Les invisibles est un roman âpre autant que la famille que l'on voit vivre au gré des saisons, des tempêtes, des choix des uns et des autres...On sent les événements historiques toucher l'île mais avec les sons et les sensations amorties par la distance, les événements climatiques, le temps, on évoque la discussion de Suédois qui évoquent la guerre, l'écroulement du marché avec ce que l'on devine être la crise de 29, des événement qui ont des répercussions sur les îliens dans leur vie quotidienne, mais ne la changent pas complètement. Les invisibles ce sont également les relations entre taiseux, qui n'expriment que maladroitement leurs sentiments, enfouissent ou taisent leurs envies et leurs rêves, puis lâchent des mots crus ou des mouvements violents, a coups de baffes ou coups de tisonnier, une vie d'autarcie, d'autosuffisance mais non exempt de friction et de violence.
Même si j'ai apprécié l'ambiance bien rendue de cette vie âpre et dure, j'ai trouvé le style assez terne, oscillant entre poésie - le lieu et les conditions s'y prêtent - et des conversations triviales, un chaud et froid qui ne m'a pas spécialement séduite et la répétition des événements sur plusieurs années est quelque fois lassante.
Une lecture mitigée pour un roman âpre décrivant bien une nature qui est l'un des personnages principaux...
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