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Critique de Zebra


« Zoo Time », Bloomsbury, 2012 (en français, « La Grande Ménagerie », Calmann-Lévy, 2014), est un ouvrage écrit par Howard Jacobson, auteur britannique né en 1942 et connu pour sa judéité. Couronné par le prix Bollinger Everyman Wodehouse 2013, prix qui récompense le meilleur livre comique britannique, « La Grande Ménagerie » a déchainé la critique, quasi-unanime à encenser l'ouvrage.

L'histoire ? Guy Ableman, écrivain de son état, est fou de sa femme Vanessa, une rousse éblouissante, perpétuellement en colère. L'ennui c'est que, depuis le premier jour, il est fou de la non moins séduisante mère de Vanessa, Poppy. Pareilles à des soeurs plutôt qu'à une mère et une fille, elles forment un tandem volcanique : si elles lui inspirent les scènes les plus farfelues, elles le perturbent au point qu'il ne peut plus écrire une ligne. Non que Guy fût très lu ces jours-ci. Non que quiconque lise quoi que ce soit non plus. D'ailleurs, Guy en est convaincu, la lecture, c'est fini. La littérature aussi. Son éditeur est du même avis, il s'est suicidé. Son agent ? Aux abonnés absents. Entre-temps Vanessa a décidé d'écrire. Guy ne s'attend pas à ce qu'elle termine son oeuvre, ni même qu'elle la commence, mais il en perd le sommeil. Peut-être est-il l'heure pour lui de révéler sa flamme à Poppy ? Si le roman est mort, le désir existe toujours ! Et il se pourrait bien que ce désir lui permette d'écrire un grand bouquin.

Mon analyse : Howard Jacobson à vomi 367 pages écoeurantes, inondant le lecteur d'un spleen provoqué par une société qu'il haït, mettant en scène des personnages sans épaisseur, parsemant de temps à autre son texte de mots recherchés, comme pour « faire écrivain », ou de sexe, comme pour « faire tendance » ou de suicides, probablement pour nous tenir éveillés. Les chapitres s'enchainent dans un illogisme total, sans rapport les uns avec les autres. Bref, vous lisez un ouvrage déconstruit. Mais, y a-t-il seulement une réelle histoire ? L'auteur dit tout et son contraire (cf. ma citation), déjanté qu'il est face à ce monde qui lui rit au visage. le monde de l'édition et de la littérature ? Il en dresse un portrait acide, du type « tous des pourris ». Son écriture aussi douce qu'un jus de citron vert avalé à jeun, grinçante, maculée d'humour noir, vous entraine malgré vous dans une direction impossible. Critique de moeurs, réflexion sur le temps, farce tragicomique sur la difficulté d'écrire ? Perturbé, torturé, d'une causticité obsessionnelle, Howard Jacobson a pondu avec « La Grande Ménagerie », un livre ennuyeux et illisible : j'ai tenté de résister mais j'ai refermé le livre à la page 106. Désolé, mais ça ne mérite pas plus d'une étoile.
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