On apprécie toujours autant la personnalité de Leila Laoudi que
Bruno Jacquin met en scène dans cette nouvelle aventure. Sa vivacité d'esprit, sa personnalité forte, mais qui laisse apercevoir quelques fragilités, font de la jeune journaliste, une héroïne qu'on a envie de suivre jusqu'au bout de ses voyages et de ses enquêtes.
Dans ce nouveau roman, elle nous entraine sur une passerelle temporelle qui va la conduire du côté obscure de la police nationale. Celui des rafles de juifs au temps de la collaboration, des ratonnades de militants algériens dans les années 60 et de l'impunité érigée en système par une République qui pendant longtemps a préféré recycler ses moutons noirs plutôt que d'assumer leurs crimes et reconnaitre leurs victimes.
Mais le temps qui passe n'efface pas le devoir de mémoire et de justice, ce ne sont pas des détails de l'histoire ni pour le personnage de Leïla Laoudi ni pour son auteur...
Dans ce roman,
Bruno Jacquin, introduit aussi des flics d'aujourd'hui. Jeunes, issus ou travaillant dans les quartiers, incarnées par Yanis et sa compagne Julia. Des flics qui agissent entre doutes et convictions dans un contexte social tendu et sous le regard plus que critique de leur entourage. Des personnages intéressants qu'on aurait certainement plaisir à retrouver sous la plume du très talentueux
Bruno Jacquin...
En attendant, il faut se dépêcher de lire
de larmes et de haine, son nouvel opus paru aux éditions Cairn après
Galeux et
Quand Hurlent les hyènes...
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