Citations sur Juste après dresseuse d'ours : Les histoires brutes et .. (32)
"Chez eux, ça ne sent ni le propre, ni le thym, ni la lavande. A la rigueur le verbe d'antan mais c'est tout ce que je peux leur accorder. La première fois que j'y étais allée, c'était pour le renouvellement d'ordonnance."
Mes pervers ne brandissent pas de couteau en hurlant : Je vais te tuer salope, et après j'irai sodomiser le cadavre d'un chiot du même sexe que moi. p186
-Allô, excusez-moi de vous déranger, mais est-ce que vous pouvez venir ? Le monsieur de la 32 fait une crise...
- Mmm une crise de quoi ?
-... ????
-Une crise de goutte ? Une crise économique ? Une crise de nerfs ?
La réalité, c'est mon collègue à qui on avait demandé quand il était externe de faire les premiers points de sa vie sur la joue d'un enfant de 5 ans.
Tu sais, la fille qui décide d'une révolution qui ne va emmerder qu'elle. C'est beau. C'est foutrement pathétique, mais quelque part, deep deep down, c'est beau.
Cabinet, mercredi matin, 9 h 30, consultations sur rendez-vous Elle a pris un créneau de rendez-vous, quinze toutes petites minutes. Elle entre dans le cabinet avec ses deux fils.
– Bonjour ! Alors c’est pour qui ?
– Oh, ben un peu tous les trois…
J’exècre la dermato. Je la vomis. Elle me donne des boutons. (mouarf mouarf) Je suis infoutue de faire la différence entre un psoriasis et un eczéma. J’ai deux copains, en dermato : l’urticaire et la varicelle. Si vous avez n’importe quoi d’autre et que vous venez me voir avec vos plaques et vos boutons, sachez bien que je vous hais
C’est pour ma bouche, dit-elle en pointant un index potelé sur son menton, c’est juste pour un antibiotique. C’est « juste pour un antibiotique ». J’adore. L’autre jour, un gars m’a fait le même coup, c’était « juste pour un arrêt de travail ». Je ne sais pas pourquoi on se casse le cul à voir les gens. On mettrait un distributeur dans la salle d’attente que tout le monde serait content.
Des fois, à la fin de leur vie, les gens meurent, monsieur.
Parce qu’il faut se souvenir en permanence que l’hôpital est un monde à part, plein de significations et de peurs et de croyances, et que nous, nous avons une vie pour nous y adapter. Les patients y sont projetés du jour au lendemain, alors même qu’ils sont affaiblis et malades, et effrayés.