" La princesse Ilsée n’aimait que les miroirs et les fleurs. Ce n’étaient, dans tout le palais, que le reflet de corolles et de pétales ; de larges nénuphars baignaient, jour et nuit, dans l’eau de grands vases d’albâtre et c’était dans les hauts vestibules ornementés de marbre et de bronze vert, une éternelle veillée de calices et de feuilles rigides d’une humide pâleur. La princesse Ilsée n’avait jamais regardé ni les hommes ni les femmes ; elle se mirait dans les yeux de tous, comme dans une eau plus bleue et plus profonde et les prunelles de son peuple étaient pur elle autant de vivants et souriants miroirs. "
Extrait de La princesse au Sabbat.
Toute sa somptueuse existence se passait à se baigner, à se parfumer, à se peigner, à se parer, à se sourire à elle-même et à r^ver la robe nouvelle, l'attitude imprévue ou l'étoffe inconnue qui la distinguerait de la foule et la ferait différente des autres femmes.