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Critique de Esorlecram


J'avais vu ce film à sa sortie et il m'avait bien plu, au point de m'en laisser un souvenir très précis. C'était sans doute une mauvaise idée de vouloir lire le bouquin dont il est tiré, mais en ces temps difficiles, il faut se contenter de ce que l'on a sous la main, ou relire ses classiques. J'aurais mieux fait de relire un classique !
Car selon moi il n'y a pas photo entre ce bon film et ce roman médiocre. Jean Becker nous raconte par l'image une histoire originale, spectaculaire, bien enlevée. Japrisot ne raconte rien, il donne la parole à ses deux personnages principaux, Elle (=Eliane = Adjani) et Pinpon (= Florimond = Souchon), en de longs chapitres dont le style est à l'image du personnage. Quand Pinpon raconte, il faut donc se taper des dizaines de pages successives écrites sur le même ton banal. Quand « Elle » prend la parole, on est parti pour ne plus lire que des grossièretés, des insultes, à l'entendre tout exagérer mille fois, à voir précéder ses paroles de « Je dis : » Elle tente de justifier son comportement, mais il n'y a rien à justifier : elle agit toujours de façon très impulsive et totalement irrationnelle.
Dans un (trop) court chapitre, la parole est donnée à Cognata (= Nine = Suzanne Flon), l'adorable vieille tante sourde comme un pot. Là, j'ai pris du plaisir à lire ce qu'elle comprend de la situation, c'est-à-dire beaucoup car il ne faut pas entendre pour sentir les choses. Elle est la seule à se prendre d'amitié pour « Elle », amitié réciproque d'ailleurs même si celà se traduit souvent dans un sens par des gros mots.
Je n'ai pas oublié le film et la lancinante rengaine des « Roses de Picardie », qui n' a pas d'équivalent ici. Le livre, je l'oublierai sans doute très vite.
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