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Critique de izziederives


J'ai trouvé dans ce livre à peu près ce à quoi je m'attendais au vu des commentaires : assez peu de science-fiction mais beaucoup d'introspection. Celle d'un homme, écrivain, installé dans la situation relativement confortable de 'Désigné". Dans ce futur imaginé par l'auteur, la population est divisée en trois catégories : les Élites, les Désignés et les Inutiles. Les premiers disposent à priori du pouvoir depuis que Foogle a pris le contrôle de la vie privée et rendu public les données de tous les utilisateurs des diverses réseaux. Ils décident, jouissent de privilèges, ont accès à toutes les technologies leur permettant de prolonger leur vie. Les seconds, les Désignés, sont à la botte des Élites, remplissent les tâches qui leur sont assignés avec la crainte tout de même d'être un jour déchus dans la dernière catégorie : les Inutiles. Ceux-là sont les rebuts de la société, ou ceux qui ont refusé de se soumettre à la dictature de Foogle et qu'on juge donc négligeables, au point de les chasser des grandes villes et de les stériliser à leur insu via l'eau potable. On suit donc cet écrivain Désigné qui se décide un jour à prendre un androïde afin de combler sa solitude depuis le divorce d'avec sa femme et le départ de son fils, tous deux considérés comme des Inutiles par Foogle. Très vite, il est fasciné et tombe amoureux de cette créature divine, sans défaut, capable de le consoler et de le combler à tous les niveaux. La particularité de ces androïdes, c'est qu'ils sont capables d'empathie, apprennent au contact des humains et s'adaptent grâce au cerveau "Mère" qui les relie entre eux et distille son Simili-Love aux quatre vents. Mais bientôt, une nouvelle génération d'IA est en passe de remplacer celle-ci, et selon Jane, l'androïde, cela risque bien de signer la fin de l'humanité. Nous avons là un roman d'anticipation à la française, avec très peu d'action et surtout une réflexion sur notre humanité, ce qui nous différencie des animaux et des robots, ainsi que notre déconnexion totale de la nature alors qu'on vit dans un monde ultra-connecté. Ce n'est malheureusement pas une idée révolutionnaire, même si la lecture est facile et agréable, et j'ai trouvé le tout assez moralisateur voire culpabilisant. Vautré dans notre confort technologique, nous nous laissons faire par les Gafa, bercés par nos illusions, oubliant ce qui fait de nous des Hommes, jusqu'à perdre le contrôle de nos vies. Bon, je ne regrette pas ma lecture, mais elle ne me restera pas gravée non plus. Tout est assez simple, facile, "il suffirait de...", et évidemment, la seule solution valable est de tout envoyer valser et de se reconnecter à Mère Nature, si possible, avant que les robots ne prennent le pouvoir et ne décident de nous rayer de la carte comme de la vermine. Ce n'est pas inintéressant, loin de là, mais ce n'est pas la folie non plus. Un bon petit livre à se mettre sous la dent quand on a un petit creux, qu'on a besoin de se conforter dans les idées que j'ai développé plus haut, mais si vous êtes en quête de vraie science-fiction, il vaut mieux passer son chemin.
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