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Critique de Olivia-A


Comment grandir normalement lorsqu'on a été abandonné par son propre père ? Pour Samir, impossible d'avancer, il reste coincé à cette journée de 1992 où son père a disparu, emportant avec lui les contes de son enfance et le charme de son pays, le Liban. de nombreuses années plus tard, alors que Samir devenu adulte cherche à construire sa vie en Allemagne, il se lance dans une quête folle : retrouver la trace de son père, en commençant par son village natal au Liban.

Entre roman initiatique, enquête familiale et voyage sensoriel, Tant qu'il y aura des cèdres est définitivement un livre difficile à classer – mais sans conteste un premier roman très réussi. Pierre Jarawan, partant de sa propre expérience de jeune Allemand d'origine libanaise, nous ouvre les portes d'un pays incompris et souvent méconnu. Il nous raconte le Liban, à travers l'attachement inébranlable de ces hommes et ces femmes exilés pour leur pays d'origine, aussi fracturé soit-il. Il nous parle des plats, des odeurs, des rituels, des habitudes, toutes ces choses qui constituent une culture unique et donnent tout son charme à ce pays.

Pierre Jarawan a construit son roman comme un grand puzzle, avec de nombreuses ellipses, retours en arrière et bonds en avant, nous distillant petit à petit des bribes d'informations qui finissent, au bout de quelques 400 pages, à prendre tout leur sens. Intercalant habilement la grande Histoire et la petite, il nous entraîne dans un tourbillon de relations complexes, d'émotions fortes et de personnages attachants, nous laissant bien tristes de quitter cette atmosphère de conte oriental une fois le récit achevé. Rien de tel que ce roman d'une richesse époustouflante pour (re)découvrir le Liban, voir les exilés sous un angle différent, et prendre du recul sur les surprises que nous réserve la vie.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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