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Critique de Pavlik


Scénarisée par Nicolas Jarry et dessinée par Jean-Luc Istin (avec des couleurs de Elsa Brants), "les Brumes d'Asceltis" est une excellente série de fantasy, publiée chez Soleil (faut reconnaitre que ce n'est pas la seule).

Le monde d'Asceltis (du nom du grand roi qui unifia "le pays aux mille peuples") se nommait, il y a huit mille ans, Amenohir "le pays des pierres dressées". Une grande guerre eut lieu qui vit s'affronter cinq peuples : les nobles Kâgnes, et leurs Templiers de Naia (des moines guerriers aux visages caprins), les arrogants Akorenns (à l'allure d'extraterrestre humanoïde qui rappellent les aliens de "Valerian et Laureline"), les irascibles Oslans (des Nains aux oreilles d'Elfes), les farouches Scents (ceux qui, dans cet univers, se rapprochent le plus des hommes, version "t'as vu ma hache à double tranchant") et les cruels Corgones (humanoïdes à têtes de chacal). La domination du continent alternait, au gré des victoires et des défaites, mais un certain équilibre perdurait. Puis un jour, Azell, le dieu Corgone, s'incarna dans une enveloppe mortelle et se mit en tête de mener son peuple vers la victoire finale. Les dieux des autres peuples condamnèrent leur frère et désignèrent chacun un champion. les quatre élus affrontèrent Azell durant une nuit et finirent par le tuer.. Les Scents l'inhumèrent en un endroit tenu secret, que nul n'a trouvé jusqu'ici...

Ce tome débute par la révélation, par Kyrell, le dieu Scent, à Elya, une Sylve (qui sont issues de l'union d'un Scent et d'une Naïade, un esprit de la nature) qu'Azell est sur le point de se réincarner. Or le domaine des cieux et Asceltis se sont considérablement éloignés en huit mille ans et les dieux n'ont plus la capacité physique d'intervenir, ni même d'investir des élus de leur pouvoir. La seule façon de vaincre Azell est de retrouver son tombeau qui renferme également ses armes, les seules à posséder assez de pouvoir pour le vaincre. Elya est donc chargée de cette mission mais ne sera pas seule dans sa quête : capturée par des Oslans, pour la faire combattre dans les arènes d'une de leur forteresse, elle va faire la connaissance d'un Kâgne et d'un Oslan et, aidés par un Naadir (un peu les Hobbits d'Asceltis, servant les Oslans en échange de leur "protection") ils vont réussir à s'évader et se mettre à la recherche de Moa'scel, le roi éternel des Akorenns qui peut les aider à localiser le tombeau...

Un premier tome très maîtrisé qui plante bien le décors et nous fait découvrir le monde d'Asceltis de manière progressive. Les personnages représentent tous des archétypes (de classe ou de race) bien connus des amateurs de fantasy et c'est surtout leur aspect physique qui amène de l'originalité. La narration est bien maîtrisée et l'action va crescendo. les auteurs arrivent sans peine à imposer l'idée de la richesse de leur univers sans en faire trop, ni en révéler plus qu'il ne faut. On n'a qu'une envie, se jeter sans attendre sur la suite : un premier tome accrocheur donc. Sinon, j'ai bien aimé l'explication de l'impossibilité de trouver, jusque là, le tombeau d'Azell.
Au niveau des dessins, Istin enchaîne des successions de petites cases où il peut se concentrer sur les personnages, sans s'embêter avec les arrières-plans, ponctuées de plans plus larges dans lesquels il met en valeur tel ou tel décors (la forteresse Oslane, la forêt des Sylves etc...). le tout est servi par un trait très sur et lisible.

Au final, on passe un très bon moment, pour peu qu'on aime la fantasy, bien entendu.
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