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Roman épicé, coloré, plein de joie de vivre. Amusant et révoltant à la fois.
On découvre le poids de la culture indienne mais aussi la liberté d'esprit des femmes.
Le fond traite d'un sujet lourd, grave sous couvert d'une histoire légère et érotique.
lecture agréable
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J'ai bien aimé cette lecture qui est vraiment originale et à la croisée des genres. Les personnages sont attachants, le choc des cultures intéressant. Un soupçon de thriller avec des morts mystérieuses, des passages érotiques sous forme d'histoires racontées (la partie la moins intéressante pour moi mais ce n'est pas trop envahissant), une touche d'humour et de nombreux non-dits dans les familles.
J'ai parfois eu du mal à m'y retrouver dans tous ces noms indiens mais au final, l'intrigue tourne toujours autour des mêmes personnages et on commence à s'y faire.
Une lecture dépaysante qui ne fait pas partie de mes genres préférés mais qui fut néanmoins une agréable découverte.
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Après avoir abandonné ses études, Nikki travaille dans un pub en attendant de trouver mieux. Un jour qu'elle se rend au temps de Southall pour aider sa soeur en quête d'un mari pour un mariage arrangé, elle tombe sur une petite annonce plutôt étonnante. On recherche une animatrice pour un club d'écriture réservé aux femmes. Nikki saute alors sur l'occasion, mais elle va vite découvrir que toutes ces femmes pour la majorité veuves, veulent surtout raconter. Raconter leurs amours, la vie de famille, mais aussi le sexe et leurs fantasmes inavoués ou encore leur soumission aux hommes ou la violence rencontrée.

Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, quel étrange titre n'est ce pas ? En le découvrant, je me suis tout de suite dit qu'il fallait que je lise ce titre de Balli Kaur Jaswal et j'ai plus que bien fait.

L'histoire commence avec Nikki qui cherche un autre emploi, lorsqu'elle croise cette petite annonce si particulière, elle sait que ce travail est fait pour elle. Ce qu'elle ne sait pas en revanche, c'est que les femmes, et les veuves, qui vont y participer ne sont pas vraiment là pour apprendre à lire et écrire, mais plutôt pour échanger entre elles, pour se confier même un peu et surtout pour partager sur les fantasmes inavoués, les expériences sexuelles qu'elles ne peuvent avouer que loin des hommes. Toutes ces femmes qui se doivent de respecter leur culture orientale, leur mari, doivent se soumettre à l'autorité masculine, profitent de ces quelques heures pour se libérer.

Quand la route de Nikki croise cette annonce, elle ne s'attend pas à la tournure que prennent les événements, elle ne s'attend pas non plus à découvrir ce que veulent vraiment les femmes et les veuves qu'elle va côtoyer : pimenter leur vie. Rapidement, tout comme Nikki, on s'attache à elles et on aimerait faire plus pour elles. Ce Club va permettre de lever le voile sur des non-dits, des secrets bien gardés et va surtout amener à toutes une part de douce folie.

En se plongeant dans le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique, on est loin de s'imaginer à quel point, tout en restant à Londres, nous allons avoir droit à un dépaysement total. Parce qu'ici, dans ce titre, c'est vraiment dans la culture Sikh que nous allons plonger, dans leur quotidien, leur façon de voir les choses, mais aussi dans ce qui ne va pas ou plus pour les femmes d'aujourd'hui qui rêvent d'autre chose.

Balli Kaur Jaswal avec le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique livre un roman généreux, tendre, d'actualité et acidulé. L'auteur nous plonge vraiment dans l'histoire de ces femmes, dans leur culture, dans un monde moderne qui renferme quelques coutumes d'un autre temps. On partage avec Nikki un vrai bon moment, on se retrouve à ses côtés et on se retrouve tout comme elle tantôt émue, tantôt surprise par toutes ces histoires qui se dévoilent.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, me laissant happer par l'histoire de celui-ci, mais aussi par les histoires de chacune de ces femmes. Je me suis sentie totalement immergée dans ces quartiers de Londres que je ne connaissais pas, dans cette culture que Balli Kaur Jaswal nous expose. On en ressort riche de nouvelles connaissances, d'un nouvel oeil sur une culture différente et on n'oubliera pas facilement ce Club des veuves qui aimaient la littérature érotique...

Le Club des veuves qui aimaient la littérature érotique de Balli Kaur Jaswal est disponible aux Éditions Belfond.
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Première remarque et anecdote : attention quand vous lisez ce livre dans le métro, j'ai eu quelques sueurs froides en voyant des regards se pencher sur certaines pages !

Outre ceci, j'ai adoré ma lecture. Déjà parce que je me suis pleinement sentie dans cette communauté, c'est terriblement réaliste. Ensuite parce que la féministe que je suis était exaltée de voir ces femmes se libérer, parler, décider de se battre pour la vérité, pour leurs droits. C'est tout un clan, rejeté et honteux, qui se soulève. C'est un roman très enthousiasmant, qui fait du bien, qui montre que les mentalités savent changer. L'entrefilet de la mort de plusieurs jeunes femmes permet aussi d'enrichir le récit, d'aborder d'autres thématiques. Les personnages sont riches, chacun porte son histoire, son intérêt au roman. C'est avant tout une histoire sur les droits des femmes mais c'est aussi un roman sur la relation mère-fille, sur les couples, sur le mariage, sur l'intégration des immigrés et sur le choc des cultures.

Un roman très riche donc, très vrai, à lire !
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En fait, ce roman est assez inclassable. En tout cas, pour moi. Je dois vous avouer que je n'ai jamais regardé de films de l'univers Bollywood. Je ne savais donc pas à quoi m'attendre.
Le club des veuves qui aimaient la littérature érotique mêle le récit de vie, en présentant plusieurs figures de femmes, à la romance et à l'enquête, voire au thriller : un mélange des genres auquel je ne suis pas habituée, mais qui est très raffraîchissant.


Balli Kaur Jaswal nous fait le portrait de différentes femmes, qui tentent de trouver leur place, chacune à sa façon, bien distincte. Nikki est une jeune indienne moderne, dont le pendjabi est un peu rouillé et qui entretient un lien assez extérieur avec les traditions et Southall, périphérie londonienne dans laquelle vit la communauté indienne. Sa soeur est plus traditionaliste : elle est restée soutenir leur mère après la mort de leur père et souhaite faire un mariage arrangé. Kulwinder, la femme qui a déposé l'annonce au temple, est une femme mariée, qui cherche à obtenir plus de pouvoir dans la communauté. L'atelier d'écriture qu'elle cherche à monter doit servir à cela, ainsi qu'à émanciper les femmes de Southall. Mais elle cache aussi un lourd passé, qui concerne sa fille Maya. Par ailleurs, comme beaucoup de femmes indiennes de Southall, bien qu'elle se trouve en Angleterre depuis des années, elle ne maîtrise pas l'Anglais, ce qui rend les interactions avec les Anglais compliquées. Les veuves qui assistent à l'atelier sont toutes habillées de blanc et exclues de la communauté, dans laquelle elles jouent cependant un rôle, puisqu'elles doivent conserver une certaine dignité en l'honneur de leurs défunts maris. Touchantes, elles respirent la solitude et l'ennui et on sent bien qu'elles aspirent à davantage s'exprimer.
Toutes ces femmes m'ont plu et donné envie d'en apprendre davantage à leur sujet, car le récit parvient tout à la fois à nous les présenter de l'extérieur, vues par les autres femmes de la communauté, comme les autres veuves, qui cancanent joyeusement, ou encore Nikki, qui s'est éloignée de la communauté en devenant une Londonienne d'adoption, mais aussi de l'intérieur : on suit ainsi beaucoup Nikki, mais aussi Kulwinder.

Le cours d'écriture est excellent : mis en branle par Kulwinder, il dépasse les espérances de cette dernière (donner plus de poids aux femmes de la communauté et les alphabétiser) au point de lui faire regretter sa décision d'offrir des cours aux femmes de la communauté. Il ne correspond pas non plus aux attentes de son animatrice, Nikki, qui pensait transcrire les récits de vie des veuves pour en faire un recueil. Mais les veuves vont s'emparer de ce cours pour vraiment libérer leurs paroles et leur imagination. Et là, C'EST. GRAN.DIOSE : on a affaire à de vrais récits érotiques, qui vont jalonner le roman et laisser libre cours au fantasme. QUEL PLAISIR ! J'ai eu l'impression de lire un Harlequin d'il y a vingt ans, à la sauce indienne : à la fois osé dans ses propos, et testant sans cesse la limite des convenances. Admirable expression d'une liberté que prennent ces indiennes dans la société qui les contraint !

J'ai vraiment beaucoup aimé cette immersion, inédite pour moi, dans la communauté indienne. J'ai appris beaucoup de choses sur les traditions, les moeurs, le lexique pendjabi et j'en ai profité pour jeter un oeil à tenues traditionnelles chatoyantes sur Pinterest : un vrai régal pour les mirettes ! Les récits de vie nous montrent différentes formes d'arrangements avec la tradition indienne, la communauté assez fermée de Southall, et avec le milieu très européen de Londres. Les actions des protagonistes féministes, leurs attitudes dans certaines situations, leurs discussions et leurs récits proposent un portrait de la femme indienne, qui m'a intriguée et plu. En creux, se dessine aussi la société indienne, sur laquelle l'autrice semble porter un regard tout en nuances, ni trop idéaliste, ni trop sévère.

Une lecture que je vous recommande chaudement ! Elle saura vous dépayser, vous montrer un Londres que peu de gens connaissent, vous immerger dans la culture indienne, vous faire rêver, fantasmer et frissonner !!
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J'ai beaucoup aimé la lecture de ce roman car Balli Kaur Jaswal a su transmettre les difficultés des femmes orientales dans notre monde occidental, entre leurs traditions et leur besoin d'être libre. J'ai appris beaucoup des traditions indiennes qui sont pour moi un peu inexplicables car rétrogrades dans notre société actuelle. Ce roman alterne entre humour et moments plus sombres mais toujours avec délicatesse. Tout d'abord, le personnage de Nikki est la trame de l'histoire: elle est d'origine indienne, a quitté ses études de droit contre l'avis du père, a quitté sa famille sans être mariée et vit de petits boulots. Nikki s'est totalement adaptée à la vie londonienne mais a toujours ce poids des traditions quand même. Dans son club, toutes ces femmes sont ancrées dans les traditions, qui les empêchent de se sentir libres et par l'intermédiaire de ce club, elles vont se libérer en exprimant leurs fantasmes aussi bien sexuelles que tout simplement de leur vie rêvée. L'auteure manie avec justesse l'évocation de ses traditions assez entra-vantes et ce besoin vital de vivre pour elles-mêmes. Nikki va les pousser discrètement à s'exprimer et va les suivre. Les femmes vont se laisser aller à la littérature érotique qui crée des moments vraiment amusants entre elles mais cette littérature leur permet surtout de se libérer la parole. Cependant, il reste un évènement tragique qui lie en quelque sorte toutes ces femmes et dont les non-dits créent des frictions, des désaccords que Nikki va chercher à comprendre. Et même Nikki va en apprendre plus sur elle même et sur sa famille grâce à ce club.
« le club des veuves qui aimaient la littérature érotique » est un roman qu'il faut lire. Ce roman apporte beaucoup: des connaissances de la culture pendjabi, des conditions des femmes indiennes et c'est surtout un roman sur le partage, l'écoute et il a un vrai côté féministe mais dans le bon sens du terme. L'auteure nous fait souvent sourire, réfléchir, émouvoir et même s'indigner!! Je conseille fortement la lecture de ce roman et quand on sait que l'actrice américaine Reese Witherspoon l'a choisit pour son propre bookclub, il est temps de le lire 😉
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Méfiez-vous des apparences ! Au premier abord, ce titre à rallonge et qui prête à sourire pourrait faire penser à un énième roman feel good. Oh que non, ne tombez pas dans le panneau ! Sous ce vernis de légèreté, l'auteure singapourienne aborde des thèmes délicats comme le mariage arrangé et la place des femmes dans une communauté régie par les hommes. Entre traditions d'un autre temps et le besoin de s'émanciper, leur place dans la société semble obscure, précaire. Afin de matérialiser cette situation instable, nous suivons le quotidien de Nikki, jeune femme sikh étant née sur le sol anglais. Un parfait exemple de contraste, elle qui souhaite se détacher de toutes ces coutumes auxquelles sa famille reste fortement imprégnée. Des tensions se créées, l'incompréhension s'installe et les liens se brisent.

Nikki, vingt-deux ans, s'ennuie dans son travail. Serveuse dans un bar croulant sous les dettes, elle a préféré plaquer ses études de droit dès la fin de sa première année. Un avenir tout tracé selon son père, mais qui n'aura pas fait le bonheur de sa fille. Traînant sa peine dans la grisaille londonienne, elle se rend un jour à Southall, quartier où réside une forte communauté indienne, à la demande de Mindi, sa soeur aînée. Cette dernière reste ancrée dans les traditions et souhaite un mariage arrangé. Pour cela, elle a concocté une petite annonce à accrocher sur un panneau d'affichage, près de l'entrée du gurdwara, lieu de culte des sikh. C'est à cette occasion que Nikki trouvera, au détour d'un regard, une offre d'emploi pour un poste d'animatrice concernant des cours d'écriture. le début d'une histoire qui va radicalement changer son regard sur sa communauté. Ses élèves seront de petites mamies pendjabies, toutes veuves, et ce fossé entre générations sera le vecteur de folles histoires.

Emprunt de légèreté donc, mais aussi de sensibilité, ce roman est touchant car il montre du doigt des normes qui, d'un point de vue européen, peuvent paraître absurdes et complètement obsolètes. L'auteure apporte une touche de féminisme sans pour autant faire passer le message de force ; le sujet est traité avec une pincée d'humour, et les discours de quelques veuves m'ont fait vriller les nerfs par moments. Et puis, pour conclure, la place des textes érotiques ! C'est fun, ça rajoute du piquant et ça fait bien rigoler. Comme quoi, drapées de leur salwar-kameez blanc, ces femmes ont l'oeil lubrique et une imagination débordante ! Y a pas d'âge pour ça, et heureusement !
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Ce roman au titre accrocheur est beaucoup plus que ce que l'on pourrait croire. Certes, il y a de petites histoires croustillantes racontées par ces veuves Sikhe, mais on ne tombe jamais dans la vulgarité et c'est traité avec beaucoup d'humour.
Nikki,jeune anglaise diplômée d'origine Sikhe, se retrouve à donner des cours d'anglais à un groupe de veuves pour la plupart analphabètes. Ces femmes qui sont souvent à Londres depuis plus de 20 ans et qui ne parlent toujours pas anglais sont surtout là pour sortir de la solitude que leur impose leur état de veuve. Balli Kaur Jaswal en nous croquant des personnages attachants aux caractères variés et complexes nous fait réfléchir sur le statut de la femme dans la communauté sikhe et sur le poids des traditions. Elle nous permet de mieux comprendre ces femmes parachutées dans la culture occidentale.A ces réflexions s'ajoute une enquête sur le drame qui a amené une jeune femme à s'immoler par le feu. Un autre thème est celui du mariage arrangé qui semble perdurer jusque dans les classes éduquées de cette communauté.
Dans ce roman tendre Balli Kaur Jaswal qui connaît très bien son sujet, nous montre qu'il est toujours possible d'agir, même avec de faibles moyens, pour aider des femmes à se dépasser et sortir du carcan culturel imposé par les hommes et une tradition séculaire.
J'ai passé un très bon moment avec ce groupe de veuves Sikhes. C'est un excellent livre pour les vacances. C'est facile, on rit beaucoup. Ce n'est pas superficiel car derrière il y a tout le désarroi de ces femmes transplantées dans une autre culture mais restant sous le joug d'habitudes ancestrales.
Leur expédition dans un pub restera pour moi un grand moment d'anthologie!
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Merci à Netgalley et au Cercle Belfond pour cette lecture pour le moins étonnante. Cela fait quelques temps que je m'intéresse de près à cette collection qui me fait découvrir des titres forts. Celui-ci ne déroge pas à la règle, j'ai adoré et ce pour plusieurs raisons que je vais développer ici.

Mais tout d'abord allons à la rencontre de Nikki, jeune femme de 22 ans qui se cherche professionnellement. Elle a été élevée dans une famille indienne assez traditionnelle et stricte. En fuyant le domicile parental, elle s'offre une indépendance et une liberté qu'elle revendique et dont elle est fière. Féministe dans l'ame, elle se bat pour ses idées. Alors quand elle se retrouve face à ses femmes indiennes bien décidées à écrire des histoires érotiques elle ne peut que les aider. Ces femmes, soumises à leur mari de leurs vivants, vont se révéler en s'affirmant. Leur imagination est très fertile pour des femmes emprisonnées dans les traditions. Grace à ce groupe, elles vont se libérer et se laisser aller sans jamais tomber dans la vulgarité. Nikki va leur apporter une touche de modernité et un regard plus neuf sur leur statut de femme.

L'auteure véhicule ces idées féministes avec beaucoup de légèreté mais surtout d'humour. Qu'est ce que j'ai ri ! Ces femmes sont entières et vraies. Elles sont se livrer sans artifice et partager des pans de leur histoire. C'est une ode à la vie, une histoire de femmes qui doivent se battre pour l'égalité. C'est un roman engagé qui nous fait rentrer dans l'intimité de toute une communauté avec ses règles et ses coutumes.

L'auteure intègre à son récit quelques intrigues secondaires qui m'ont tenue en haleine. Mariages arrangés, harcèlements, morts suspectes… A travers ce roman, l'auteure pointe du doigts des pratiques et des façons de penser encore d'actualité dans certaines sociétés. Un roman fort porté par une plume fluide et des personnages hauts en couleur.

Le titre peut prêter à sourire. Les fantasmes de ces femmes ne sont qu'un prétexte à évoquer des sujets beaucoup plus lourds. C'est définitivement un roman de femme. Une quête d'indépendance et d'émancipation. L'humour permet de dédramatiser et de détendre l'atmosphère. Une belle leçon de vie !
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J'ai hésité en voyant passer la couverture de ce livre. le titre peut faire penser qu'on va lire un roman façon 50 nuances de grey, mais c'est loin d'être le cas. Ce roman fait du bien, il est utile et j'ai appris plein de choses.

Banlieu de Londres, Nikki jeune serveuse dans un bar trouve un poste pour mener un atelier d'écriture au sein de la communauté indienne. Dès la première séance elle constate une méprise: il s'agit d'apprendre à lire et écrire à des veuves qui maîtrisent uniquement le penjabi. Les cours prennent alors une drôle de tournure, quand au lieu d'apprendre l'anglais, les veuves se mettent à parler désirs, passions et décident de rédiger des nouvelles érotiques. En parallèle, Kullwinder, qui a embauché Nikki veille au grain. Qu'est ce que j'ai pu détester ce personnage: dure, sèche et méprisante. Puis on apprend à la connaître, elle a vécu un drame qui la hante et dont elle ne se détache pas. On comprend alors un peu mieux cette femme dont le rôle va être essentiel à l'histoire.

Ce roman nous parle de la communauté indienne en Angleterre. La difficulté à s'intégrer, le respect des coutumes indiennes dans un pays occidental et surtout la difficulté des femmes dans cette communauté dirigée par des hommes. J'ai aimé le contraste entre Nikki, femme libérée, audacieuse et moderne et sa soeur, plus fidèle aux traditions, qui cherche un mari acceptable et soucieuse de l'image qu'elle va donner d'elle. Les personnages des veuves sont très intéressants car chacune par son histoire, ses épreuves montre en même temps ses richesses et ses forces. Par contre j'avoue que par moments je m'emmêlais les pinceaux parmi toutes ces femmes.

Au final, les histoires érotiques ne tiennent pas la place centrale dans le roman. Elles sont un prétexte à parler, à se libérer, à sortir de l'ombre. Puis on peut noter que rien n'est jamais vulgaire, tout est douceur et sensualité. Je m'attendais à lire un roman feel-book, mais c'est plus que cela. C'est un véritable portrait de la société indienne d'Angleterre qui nous est dépeint, on déambule au coeur de southall, la little india londienne. le roman prend même une tournure quasi policière quand Nikki se mêle d'une affaire qui ressemble à un crime d'honneur. J'ai beaucoup aimé ce roman, très loin de mes habitudes de lecture. Encore une fois cette collection du cercle chez Belfond sait me surprendre par la richesse et la diversité des titres proposés.
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